Le conseil départemental de la Haute-Garonne demande à l'Etat de pouvoir choisir les routes qui seront limitées à 80 km/h. Les élus estiment qu'il faut adapter la règle en fonction de la dangerosité du réseau.
Pour qu'une politique soit efficace il faut qu'elle soit basée sur des règles comprises, admises et respectées. C'est à partir de ce constat que le département de la Haute-Garonne demande de pouvoir adapter la règle de limitation de vitesse à 80 km/h.
Les élus du département réunis ce mardi en session ont ainsi appelé l'Etat à revenir sur la mesure annoncée de limiter la vitesse à 80 km/h.
Pour le conseil départemental la mesure serait plus efficace si elle était adaptée en fonction de la dangerosité du réseau routier. Il propose d'établir un diagnostic d'accidentologie afin de déterminer les routes qui pourraient rester à 90 km/h et celles qui seraient limités à 80km/h.
La mesure annoncée par le gouvernement doit être mise en place au 1er juillet prochain, cela concerne les routes secondaires sans séparateurs de voie.
Malgré la grogne dans de nombreuses régions le porte parole du gouvernement avait indiqué en début de mois que "le dispositif prévu" sera mis en oeuvre comme prévu et son efficacité sera évaluée en 2020.
Les présidents de 28 départements, en majorité ruraux, ont récemment demandé au gouvernement de renoncer à abaisser la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires, proposant plutôt du "cas par cas", notamment sur les axes accidentogènes.
"A ce stade, ce n'est pas ce qui est prévu", a réagi Benjamin Griveaux. Il est en revanche prévu "une clause de revoyure au 1er juillet 2020 pour mesurer l'efficacité de cette mesure", a-t-il précisé, en ajoutant que l'objectif était "de sauver des vies, 300 à 400 selon les études".
Vidéo : le reportage de Marc Raturat et Eric Foissac