Le mouvement d'occupation des lieux culturels fermés prend de l'ampleur. Après le théâtre de l'Odéon à Paris, d'autres établissements en province sont investis par des intermittents du spectacle, frappés de plein fouet par la crise sanitaire. C'est le cas du théâtre de la cité à Toulouse.
Paris, Strasbourg, Pau, Toulouse. Partout en France, des intermittents du spectacle envahissent des lieux culturels fermés pour crier leurs inquiétudes face à la crise sanitaire qui a mis leur secteur à l'arrêt total.
Depuis ce jeudi matin, le grand hall du Centre Dramatique National de Toulouse est lui aussi le théâtre d'une occupation. Soutenu par la direction et des syndicats, environ 200 occupants réclament notamment, l'abrogation de la réforme de l'assurance chômage la réouverture des lieux artistiques et salle de spectacle (dans le respects des gestes sanitaires), la prolongation de l'année blanche ( au minimum jusqu'à un an après la sortie de crise), la création d'un fond de solidarité pour l'emploi, le financement d'un plan de relance et compensation des pertes d'exploitation.
Le théâtre c'est notre lieu et outil de travail, il y a urgence à se le rapproprier. Il faut rompre avec la fermeture absurde de tous ces lieux qui crée du lien social et de l'intelligence
Soutenir tous les intermittents de l'emploi
Les manifestants soutiennent également d'autres secteurs touchés par la crise sanitaire et qui, eux, ne bénéficient pas de l'année blanche à l'instar du milieu culturel.
" Nos revendications sociales sont urgentes. Au delà du secteur de la culture c'est tous les intermittents de l'emploi que nous soutenons. Par exemple, les saisonniers, les travailleurs de événementiel, les conférenciers. Ils sont à l'arrêt depuis le début de cette pandémie et la plupart d'entre eux seront bientôt au RSA. Sans aucun autre droit" s'indigne un des manifestant ce jeudi matin.
L'occupation du théâtre de la cité s'inscrit dans un mouvement national d'occupation des lieux artistiques, débuté le 4 Mars au théâtre de l'Odéon à Paris.