Alors que le club toulousain connait les pires résultats de son histoire, le président du TFC, Olivier Sadran, s’est exprimé ce lundi lors d’une conférence de presse. Il a tenté d’analyser les causes de cette crise sans précédent.
Sa parole se fait rare. Mais face à la situation catastrophique que traverse son club, Olivier Sadran, président du TFC a décidé de s’exprimer.
« Je ne voudrais pas faire une conférence de presse d’excuses », a-t-il précisé à plusieurs reprises.
10 défaites d'affilées, dernier de ligue 1, élimination en Coupe de France et Coupe de la ligue, le TFC est au bord du gouffre. L'entraîneur, Antoine Kombouaré a été limogé ce dimanche.
Pour le remplacer, le président Olivier Sadran a désigné Denis Zanko, le directeur du centre de formation, arrivé en 2017 sous l'impulsion de Pascal Dupraz.
« Il serait prétentieux d’assurer que c’est le bon choix, mais c’est la meilleure des solutions. Ca n’est pas simple de reprendre une équipe dans cet état et je remercie Denis » a précisé le président du TFC.
Et d’ajouter : « Denis Zanko va finir la saison et dans l’idéal aller au-delà ».
Moyens financiers restreints, avalanches de blessures sur des postes ciblés, terrain en mauvais état, changement de jeux à la demande du public. Olivier Sadran a tenté de mettre des mots sur le mal qui ronge son club. Tout en martelant que « ce ne sont pas des excuses ».
Pourtant, l’actionnaire majoritaire du Toulouse Football Club a bien tenté d’analyser et de justifier la situation dans laquelle se trouve son club.
« Il y a une pression très forte sur les entraineurs. Ils changent de tactiques, ils changent de joueurs mais tout le monde s’y perd car il n’y a plus le temps de la confiance », a-t-il analysé.
« Je peux comprendre qu’on veuille ma démission, mais je ne tolèrerai pas la violence »
Olivier Sadran s’est également exprimé sur le désamour des supporteurs pour le club toulousain.« Je peux comprendre que les supporteurs demandent ma démission. On va tout faire pour reconquérir le public mais il est de mon devoir de ne pas laisser passer les violences dans les stades » a affirmé Olivier Sadran, tout en précisant qu’il porterait plainte à chaque fois qu’il y aura un incident avec les supporteurs.
Samedi soir encore, face Saint-Pryvé Saint-Hilaire, les supporteurs ont manifesté leur colère. Après plusieurs jets de pétards et fumigènes, et des arrachages de barrières perpétrés par certains d'entre eux, les forces de l'ordre ont procédé à leur évacuation de l'enceinte sportive, gaz lacrymogène à l'appui.
« Transformer les projets individuels en collectif »
20ème du classement de ligue 1, le TFC semble plus que jamais voué à une relégation en ligue 2.
« Si tel est le cas, tout le monde devra l’assumer. Je le ferai en premier mais les joueurs aussi porteront ce destin toute leur carrière » a estimé Olivier Sadran.
Les joueurs qui ont plusieurs fois été mis en cause par leur président : « On court mal, pas assez vite », « Les joueurs lâchent plus vite qu’avant », « Beaucoup sont motivés par des projets individuels, ils s’imaginent au Barça. Mais il faut transformer ces projets individuels en collectifs. Et c’est là la mission d’un bon entraineur. »
Revoir la conférence de presse du président du TFC