Don du sang pour les homos : après 730 km, le Toulousain Frédéric Pecharman est arrivé à Paris

Le Toulousain Frédéric Pecharman avait quitté Toulouse pour défendre le don du sang pour les personnes homosexuelles. Il a rendez-vous vendredi après-midi au ministère de la Santé. Cette marche devrait être renouvelée l'année prochaine.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Il aura parcouru autour de 730 kilomètres. Frédéric Pecharman, parti jeudi 17 août de Toulouse, est arrivé jeudi 31 août devant le ministère de la Santé à Paris. Le militant toulousain a fait tout le parcours a pied pour demander une égalité de traitement concernant le don du sang pour les personnes homosexuelles et hétérosexuelles.

"C'était vraiment une épreuve, raconte Frédéric Pecharman à France 3, au lendemain de son arrivée, depuis sa chambre d'hôtel. À plusieurs reprises, je me suis demandé si j'allais y arriver." Il a réalisé chaque jour près de 50 kilomètres par jour. "Pour un grand sportif, ça peut être tranquille... Mais, je n'en suis pas un", rigole-t-il.

Un an d'abstinence pour donner son sang

Cette marche a permis de mettre un coup de projecteur sur une réalité : "on a pu rappeler que, non, Marisol Touraine n'avait pas ouvert le don du sang aux personnes homosexuelles", explique le militant marcheur. Pour donner leur sang, les personnes LGBT doivent, depuis juillet 2016, faire preuve de patience et n'avoir aucune relation sexuelle pendant un an.

Frédéric Pecharman rencontrera vendredi après-midi un conseiller du ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Que lui dira-t-il ? "De faire la promotion de don de plasma sécurisé, explique-t-il. Plus il y aura de personnes homosexuelles à le faire, plus on pourra montrer qu'il n'y a pas plus de risques pour les personnes homosexuelles que hétérosexuelles de donner son plasma et donc son sang."


Le don de plasma est autorisé pour les personnes homosexuelles avec les mêmes règles que les personnes hétérosexuelles : il suffit alors d'avoir pendant au minimum quatre mois le même partenaire sexuel. Les poches de plasma récupérées sont conservées deux mois avant de nouveaux tests. Si ces tests ne montrent rien alors elles sont introduites dans le circuit classique.

Une marche renouvelée chaque année

Frédéric Pecharman pointe du doigt les associations hémophiles qui mettraient la pression sur les ministres successifs. "Tous les ministres ne sont pas homophobes, ils ont juste peur de se retrouver devant les tribunaux", déplore-t-il. Il évoque l'Affaire du sang contaminé qui avait valu à Laurent Fabius, alors Premier ministre, et deux autres ministres de comparaître devant la Cour de justice de la République en 1999.

Le projet de l'association dont il est membre, Homodonneur, va réfléchir à renouveler cette marche chaque année. "On ne sait pas encore sous quelle forme, révèle Frédéric Pecharman. On va y réfléchir..." Pour l'heure, le militant se repose.

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information