Entre janvier 2022 et novembre 2023, un trentenaire a revendu à Toulouse (Haute-Garonne) de grandes quantités de "Subutex" et de "Prégabaline". Deux médicaments utilisés dans le sevrage des toxicomanes. Le trentenaire a été condamné à 1 an de prison dont 6 mois avec sursis.
L'escroquerie a duré presque deux ans. De janvier 2022 à novembre 2023, un trentenaire revendait dans les rues de Toulouse (Haute-Garonne) du Subutex et de la Prégabaline. Des médicaments souvent utilisés dans le sevrage des toxicomanes. Il a été condamné, en comparution immédiate le jeudi 4 janvier 2024, à un an de prison dont 6 mois avec sursis. Il est actuellement en détention.
Un médecin complaisant
Le trentenaire a pu se procurer ces médicaments grâce à la complaisance d'un médecin. Car le Subutex et la Prégabaline sont uniquement délivrés par les pharmaciens sur présentation d'une ordonnance.
Le Subutex, un substitut aux opiacés, est très réglementé. Il est utilisé pour le traitement substitutif de la dépendance aux opiacés, notamment l'opium. Ce médicament permet de supprimer les symptômes du manque qui surviennent lors de la privation de drogue, et qui sont en grande partie à l'origine de la dépendance.
La Prégabaline est un antiépileptique et un antidouleur neurologique.
Un an d'emprisonnement
"Manifestement, vous avez bénéficiez d'ordonnances de complaisance" ont constaté les magistrats au cours de l'audience comme le rapporte la Dépêche du Midi. L'homme âgé de 32 ans a été condamné à un an d'emprisonnement dont 6 mois avec sursis avec maintien en détention. C'est ce qu'avait requis le Procureur de la République.
D'après nos confrères de la Dépêche du Midi, l'homme, bénéficiaire de l'aide médicale d'Etat, se serait fait prescrire "l'équivalent de 9 927 Mg par jour" de Prégabaline, soit "16 fois plus" que la dose maximale autorisée.
Le préjudice estimé par l'Assurance maladie serait de 16 000 euros.