La droite et le centre, unis, veulent profiter du retrait du président PS du Conseil Général Pierre Izard pour tenter de ravir le département au PS qui le dirige depuis des décennies. Malgré l'éparpillement à gauche et un scrutin forcément serré, le PS pourrait pourtant garder le département.
Sur les 53 sièges du Conseil Général sortant de Haute-Garonne, la gauche en a 47 ! Mais toutes les cartes sont rebattues, lors de ces élections départementales des 22 et 29 mars 2015 et la droite, alliée au centre, a l'ambition de faire basculer le département.Pierre Izard, le président PS sortant, ne se représentant pas, le PS n'a pas désigné celui ou celle qui pourrait présider le département en cas de victoire. Jean-Michel Fabre, Georges Méric, d'autres candidats aussi, ont pourtant fait connaître leurs ambitions. Mais avant cela, il faut gagner en unissant les voix de gauche au second tour.
Or la gauche avance en rangs dispersés : sur les 27 nouveaux cantons (dont 14 urbains) les candidats PS-PRG font face à des candidatures des autres forces de gauche (EELV, PCF, Front de gauche).
Malgré quelques dissidences, réglées parfois à coups de suspension, comme à l'UDI à Toulouse, la droite et le centre (UDI et MoDem) sont pour la première fois unies pour tenter de l'emporter. S'il n'est pas lui-même candidat, le maire UMP de Toulouse Jean-Luc Moudenc a poussé sur le terrain, dans les cantons de la ville de Toulouse, un grand nombre de ses adjoints. En cas de victoire, la présidence se jouera entre Jean-Marc Dumoulin (DVD), Jennifer Courtois-Périssé (DVD) et Arnaud Lafon (MoDem).
Arrivé en tête aux élections européennes de 2014, le Front National espère glaner quelques cantons, ce serait une première en Haute-Garonne.
Impossible de pronostiquer le vainqueur dans ce scrutin. Mais tout le monde s'accorde à dire que ce sera serré.
EN VIDEO / les enjeux des départementales en Haute-Garonne
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