Emirates continue à parier sur l'Airbus A380 : rachat de 5 super-jumbos d'occasion pour 200 millions d'euros

Il y a bien longtemps que l'Airbus A380 n'est plus fabriqué mais le géant des airs continue de voler pour la compagnie du golfe, Emirates. 3 ans après la livraison de son dernier appareil, Emirates vient d'annoncer le rachat de 5 "super jumbo", qui étaient jusqu'à présent loués à un fonds d'investissement allemand. Un contrat des près de 200 millions d'Euros.

La compagnie Emirate ne s'est jamais séparé de ses Airbus A380. À l'heure ou d'autres passent des avions plus récents, la compagnie du golfe vient même d'annoncer le rachat de 5 nouveaux géants du ciel d'occasion. 

Rachat de 5 airbus A380

Le superjumbo n'est plus fabriqué. Emirates a reçu son dernier exemplaire en 2021. Mais elle loue depuis longtemps ses très gros porteurs à la société d’investissement Doric Nimrod Air Two, une société d'investissement allemande.

Pas question pour la compagnie du golfe de se séparer du mythique Airbus A380, pour le moment en tout cas. Elle va même faire mieux car elle envisage de racheter 5 appareils d'occasion à Doric. Cette opération, intervient à l'expiration d'un contrat de location-vente, qui portait sur les 12 dernières années.

Un contrat de 181 millions d'euros

L'accord, dévoilé par un communiqué boursier de Doric Nimrod Air Two Ltd, indique que "la compagnie a accepté de payer 30,7 millions de livres, soit 36,2 millions d'euros par appareil. Le montant total de la transaction 181 millions d'euros, pour les 5 A380". 

Ce montant de 36,2 millions d'euros par appareil peut paraître bas pour des avions âgés de seulement 13 ans, et dont la durée de vie dépassera probablement les 20 ans. Il représente moins de 10% du dernier prix du neuf, affiché par Airbus en 2018, à 445 millions de dollars.

Pas de véritable remplaçant

Acquérir un A380 pour un prix inférieur à celui d'un A320 d'occasion semble donc être une bonne affaire pour la compagnie Emirates. En fait, il n'existe pas de marché officiel d'occasion pour ce géant du ciel, trop gros et trop gourmand en carburant, qui n'a pas su trouver la place, espérée par le constructeur européen.

 

Aujourd'hui, la compagnie de Dubaï est une des dernières au monde à continuer à l'exploiter. Elle détient 114 des 149 A380 encore en service. Et cela n'est pas près de s'arrêter avec les fortes turbulences, que connaît son principal remplaçant, le Boeing 777-9, qui accuse 5 ans de retard et dont les essais de certifications viennent tout juste d'être stoppés.

Emirates ou la casse

Emirates devrait donc continuer à faire voler des A380 jusqu'à la fin de la décennie et même au-delà. La compagnie n'a pas le choix. Son PDG, Tim Clark, continue, lui, de vanter "les mérites de l'avion à doubles ponts" et regrette "qu'Airbus n'ait pas lancé une nouvelle version". Une véritable histoire d'amour.

Pour la plupart des autres A380, dont ceux d'Air France, l'avenir est moins radieux. La destination finale sera plutôt la casse, à Tarbes ou à Teruel, en Espagne. Le coût de la reconfiguration complète d'une cabine d'A380 est trop élevé pour justifier la reprise d'avions d'autres compagnies.

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