En 2018, 6000 tonnes de "tomates de Toulouse" seront produites sous serres à Bessières (Haute-Garonne)

La première récolte sera de 1600 tonnes cette année mais la surface couverte va être multipliée par trois en deux ans. Cette nouvelle production vise le marché local et national, "inondé" par les tomates espagnoles et marocaines notamment. 

C'est une immense cathédrale de verre, sur la commune de Bessières, au nord-ouest de Toulouse. Là, un producteur associé au fonds d'investissement Agro-Invest a déjà construit 32 000 m2 de serres pour produire des tomates de Toulouse. 

Bientôt plus de 100 000 mètres carrés de serres

Le projet, démarré en 2015, n'avait pas fait l'unanimité. Il en est pourtant qu'à ses débuts, avec cette année, la première récolte, environ 1600 tonnes de tomates. En 2017, 40 000 mètres carrés supplémentaires de serres seront livrés et encore 30 000 autres en 2018 pour arriver à une surface totale de 102 000 m2 couverts, l'équivalent d'une vingtaine de terrains de football. Les investisseurs espèrent alors produire à terme 6000 tonnes de tomates par an. La plus grande ferme à tomates du sud-ouest.

Production hors-sol mais sans pesticides

Pas de terre, pour cette production hors-sol mais un substrat, à base de laine de roche, renouvelé chaque année. Commercialisé sous la marque "Ô Toulouse", cette tomate-grappe est distribuée sur le marché local, notamment des grandes surfaces, et national et veut concurrencer les tomates notamment espagnoles, présentes toute l'année. 
Pour y arriver, les 40 salariés (ils seront 110 en 2018) travaillent sans traitement phytosanitaire, avec des ruches à bourdons réparties dans les serres pour polliniser les plantes. Ce qui permet d'afficher l'inscription "produit biologique intégré" sur les cagettes.

C'est un ordinateur qui gère le climat

Surtout, c'est un "ordinateur climatique" qui règle, minute par minute, température, humidité et ventilation. Un engin capable de créer un micro-climat sous serres, nécessaire à la bonne croissance de la plante. 

EN VIDEO / le reportage de Pascale Lagorce et Jean-Pierre Duntze :