Ancien cadre politique en Haute-Garonne, Rémy Daillet est mis en examen pour enlèvement d’un mineur de 15 ans dans l’affaire de la petite Mia. Il demandait une levée de sa détention provisoire. On lui a refusé.
La cour d’appel de Nancy a rejeté, jeudi 1er juillet, le recours de Rémy Daillet, figure du milieu complotiste et ancien responsable politique en Haute-Garonne.
Rémy Daillet est soupçonné d’être impliqué dans le rapt de la petite Mia, dans les Vosges. Il dénonçait son placement en détention provisoire.
La chambre de l’instruction a rejeté le recours « pour éviter la réitération des faits, éviter des concertations frauduleuses et préserver l’ordre public » a précisé la présidente de la chambre, Martine Escolano, dans son délibéré.
Rémy Daillet, 54 ans, a été mis en examen en juin dernier pour complicité d’enlèvement d’un mineur de 15 ans en bande organisée.
« Pour moi, il n’y a pas d’enlèvement, il y a eu restitution d’enfant » a martelé Rémy Daillet lors de l’audience.
Dans cette affaire, onze personnes ont été mises en examen. Huit sont détenues et trois autres sont sous contrôle judiciaire.
"Pour remédier aux défaillances de l'Etat"
Rémy Daillet a annoncé penser à "une candidature à la présidence de la République" pour remédier aux "défaillances de l'Etat", c'était mi-juin. Son avocat Me Jean-Christophe Basson-Larbi a demandé, en vain, qu'il soit incarcéré "au quartier des personnalités" de la prison de la Santé à Paris "compte tenu de son statut d'opposant politique".
Rémy Daillet est la 11e personne inculpée dans l'affaire Mia à l'issue de laquelle la fillette avait été retrouvée saine et sauve. L'homme, présenté comme complotiste, sa compagne et leurs trois enfants ont été arrêtés fin mai sur l'île touristique malaisienne de Langkawi où ils étaient installés. Ils ont été expulsés par la Malaisie officiellement car leurs visas étaient expirés.