Le Français Rémy Daillet, figure des milieux complotistes, ancien cadre Modem de Haute-Garonne et soupçonné d'être impliqué dans le rapt de la petite Mia en avril se présentera à la Présidentielle de 2022. Il a fait l'annonce à peine arrivé sur le sol français.
Encore un coup d'éclat du sulfureux Rémy Daillet. A peine débarqué sur le sol français, l'ancien cadre du Modem en Haute-Garonne soupçonné d'être impliqué dans le rapt de la petite Mia en avril dans les Vosges, a annoncé par la voix de son avocat, vouloir se présenter aux prochaines élections présidentielles.
Enlèvement de la petite Mia : Rémy Daillet interpellé à son arrivée sur le sol françaishttps://t.co/hh7zgoaJal pic.twitter.com/fmNJSmFSJF
— franceinfo (@franceinfo) June 16, 2021
L'homme a été mis en examen notamment pour complicité d'enlèvement d'un mineur de 15 ans en bande organisée et placé en détention provisoire.
Présenté devant un juge
"Il y a des éléments graves qui vous mettent en cause" et "le risque de fuite est particulièrement élevé", lui a lancé le juge des libertés et de la détention, Eric Bocciarelli, pour justifier sa décision de le placer sous écrou, conformément aux réquisitions du parquet. Rémy Daillet, 54 ans, sera incarcéré à Strasbourg, a précisé le magistrat.
"Du statut d'opposant politique, au statut de candidat à la présidence"
A l'issue de sa confrontation avec le juge des libertés et de la détention, son avocat Jean-Christophe Basson-Larbi, a annoncé que son client se présenterait à la Présidentielle.
Ce qu’il faut retenir ce soir et c’est les paroles de mon client que je rapporte parce qu’il n’est pas là pour pouvoir le faire, c’est que Rémy Daillet-Wiedmann passe du statut d'opposant politique au statut de candidat à la présidence de la République française. Autrement dit, étant aujourd’hui, du fait de la volonté du système, et bien embastillé, il a décidé de se présenter aux suffrages dans le cadre des élections à venir dans un an.
"Pour remédier aux défaillances de l'Etat"
Rémy Daillet dit désormais penser à "une candidature à la présidence de la République" pour remédier aux "défaillances de l'Etat". Son avocat Me Jean-Christophe Basson-Larbi a demandé, en vain, qu'il soit incarcéré "au quartier des personnalités" de la prison de la Santé à Paris "compte tenu de son statut d'opposant politique".
Rémy Daillet est la 11e personne inculpée dans l'affaire Mia à l'issue de laquelle la fillette avait été retrouvée saine et sauve. Huit sont détenues et trois sont sous contrôle judiciaire. L'homme, présenté comme complotiste, sa compagne et leurs trois enfants ont été arrêtés fin mai sur l'île touristique malaisienne de Langkawi où ils étaient installés. Ils ont été expulsés dimanche par la Malaisie car leurs visas étaient expirés.
Complotiste
Dans une vidéo mise en ligne après l'enlèvement, Rémy Daillet avait tenté de se justifier. Sans évoquer nommément Mia, il réfutait le terme d'enlèvement.
Dans d'autres vidéos plus anciennes, il soutenait l'idée d'un coup d'Etat populaire et se disait opposé aux impôts, aux vaccins, aux masques ou à la 5G. Celui qui est déjà père de sept enfants d'un premier mariage prônait par ailleurs l'éducation par les parents à la maison.
La justice s'interroge aussi sur le rôle de Rémy Daillet dans une autre affaire, celle d'un couple qui vivait en vase clos dans le Doubs et s'était retranché à son domicile en novembre, refusant de confier ses quatre enfants aux assistantes sociales comme le demandait un juge.