Le télescope Gaia est un peu le grand livre des étoiles. Lancé le 19 décembre 2013, il vient tout juste de fêter ses dix ans. Il étudie le ciel et collecte des milliers de données pour mieux comprendre les étoiles qui sont, pour la plupart, traitées et collectées au CNES de Toulouse.
Le satellite Gaia, lancé en 2013 vient tout juste de fêter ses 10 ans. Une décennie à collecter des données sur des milliards d'étoiles, qui sont ensuite analysées et interprétées au CNES de Toulouse.
2 milliards d'étoiles
Il est le maître de la galaxie. Le télescope Gaia mesure depuis 2013 l'entièreté du ciel en continu. En 10 ans, il a déjà cartographié près de deux milliards d'étoiles. Mais pour bien faire son travail, Gaia a besoin de lumière.
Espace : assemblé chez Airbus et piloté par le CNES à Toulouse, le satellite Gaïa a cartographié 1,8 milliard d'étoiles https://t.co/WX6Zm0K5m7 pic.twitter.com/fxULrkAUeV
— France 3 Occitanie (@F3Occitanie) February 3, 2021
"Les deux miroirs principaux servent à collecter la lumière provenant des étoiles", explique Wilhem Roux, responsable de traitement scientifique. "Ces deux miroirs agissent comme 2 télescopes avec deux visions différentes. Et ensuite par un jeu de miroirs, la lumière finit par être focalisée sur un seul plan".
Des données publiques
Gaia est tellement performant, que, si le satellite était placé sur la lune, il serait capable de mesurer un objet de la taille d'un pouce. Une précision qui lui permet de récolter des données toujours plus exactes comme la couleur, la luminosité ou la trajectoire des quelques milliards d'étoiles. Le tout répertorié dans des catalogues.
"Tous les catalogues qui ont été publiés ces dernières années sont accessibles au grand public", précise Angélique Barbier, responsable mission et opérations Gaïa. "Après il faut s'y connaître un peu mais n'importe quel astronome amateur peut avoir accès aux données de Gaia".
Une infime partie de la galaxie
Un travail colossal qui n'a pourtant permis de récolter qu'un seul petit pourcent des données de la galaxie. Vous n'y trouverez pas par exemple la grande ourse car Gaia ne répertorie pas les étoiles trop lumineuses.
"Clairement les objectifs sont atteints", se réjouit Clara Nicolas, cheffe de projet Gaia. "Mais on n'a pas fini. On n'a pas encore traité toutes les données envoyées par satellite. Il est toujours en fonctionnement et il tourne encore aujourd'hui."
Les données #Gaia sont réunies dans un catalogue, véritable "livre d'étoiles". Le 3ème catalogue a été publié en 2022, répertoriant plus de 1,8 milliard objets célestes.
— CNES (@CNES) December 19, 2023
🗓 Rendez-vous fin 2025 pour la publication du 4ème catalogue.https://t.co/4ay8OeqKxE
Gaia, conçu et piloté depuis le CNES à Toulouse, arrêtera sa course en 2025. Et le tout dernier catalogue d'étoiles est prévu, lui, pour 2030.
Article écrit avec la collaboration d'Inès Rochetin.