Le premier meeting du candidat européen Raphaël Glucksmann (PS-Place publique) a eu lieu ce dimanche 24 mars à Tournefeuille (Haute-Garonne) près de Toulouse. Il a plaidé pour « une autre Europe, plus juste, plus digne ». Environ 2 500 personnes y ont participé. Le scrutin aura lieu le 9 juin.
Raphaël Glucksmann est, comme il y a cinq ans, la tête de liste pour le parti socialiste et place publique aux élections européennes qui vont se dérouler dimanche 9 juin 2024. Il a fait son premier meeting de campagne près de Toulouse, à Tournefeuille, ce dimanche 24 mars en présence de 2 500 personnes.
Le candidat estime que les Français attendent une réponse claire sur la manière dont on défend l'Europe. "On doit construire une Europe qui soit plus juste socialement, qui soit plus écologiste, qui soit aussi une Europe capable de se défendre elle-même", a-t-il plaidé.
Une attente immense
"Il y a une attente immense dans la société française et je pense aussi que le plan qui était concocté par les conseillers d'Emmanuel Macron d'un nouveau face-à-face entre Emmanuel Macron et le rassemblement national, les gens n'en peuvent plus ! Ils suffoquent dans ces stratagèmes et qu'ils attendent une troisième offre (...). Nous sommes cette troisième offre" a argumenté Raphaël Glucksmann qui prédit un match à trois.
Raphaël Glucksmann a aussi évoqué la menace terroriste et la guerre en Ukraine. "Nous sommes plongés dans l'effroi et nous pensons aux victimes, à leurs proches, à leurs familles et ça nous rappelle à quel point le terrorisme est un ennemi mortel de l'ensemble des démocraties (...). Là, on ne connaît pas les auteurs, c'est peut-être finalement le président Poutine qui a lui-même perpétré cet attentat". L'enquête ne le dira pas.
Le candidat PS-Place publique a redit l'exigence absolue de fermeté face à Vladimir Poutine : "ce n'est pas du tout chercher la guerre, c'est au contraire préserver la possibilité de la paix". Pour Raphaël Glucksmann, chaque tergiversation, chaque hésitation rapproche de nous la guerre. "Ce qui se joue en Ukraine, c'est l'avenir du continent européen, la paix, la stabilité, la sécurité sur le continent européen et donc quand on aide les Ukrainiens, on ne fait pas simplement acte de solidarité vis-à-vis d'un peuple héroïque, on fait quelque chose de profondément égoïste, on sert notre propre sécurité".
"Le goût de l'espérance"
"Chaque euro investi dans la sécurité ukrainienne est un euro investi dans la sécurité européenne" a ajouté le candidat qui exclut l'envoi de troupes françaises en expliquant qu'il s'agit d'une polémique stérile et en taclant au passage le président de la République. "Les Ukrainiens ce qu'ils nous demandent, c'est de produire suffisamment d'armes pour qu'ils puissent eux-mêmes résister, ils ne demandent pas nos troupes, ils demandent des équipements militaires, ils demandent qu'on fournisse des munitions (...). Ils demandent que la France puisse produire plus de 3 000 munitions par mois quand les Russes en tirent 20 000 par jour".
"Nous ne sommes pas faits du même bois friable que celui du président et de ses affidés, nous ne changeons pas de discours en fonction des auditoires" a lancé l'essayiste de 44 ans."Nous, l’extrême droite, nous ne la flattons pas, nous la combattons". Il veut incarner un renouveau. "Je sens quelque chose qui a le goût de l’espérance, l’odeur et la saveur des débuts, quelque chose qui ressemble à un printemps".
Carole Delga en soutien fervent
"C'est un meeting qui donne un bel envol, une belle énergie mais rien n'est gagné, on va travailler pour que Raphaël Glucksmann et toute la liste fassent le score le plus élevé possible, a affirmé Carole Delga au micro de France 3 Occitanie.
"Je pense que l'union doit toujours être la plus large possible sur un projet clair et il n'y a aucune porte fermée. Il y a beaucoup d'enthousiasme, il y a beaucoup d'enjeux. On doit clairement avoir une mobilisation pour convaincre la population de voter Raphaël Gluksmann pour l'Europe, pour les régimes démocratiques en soutien bien sûr à l'Ukraine, pour les mobilités décarbonées, pour la souveraineté industrielle, pour une nouvelle PAC qui permette un revenu digne à nos agriculteurs, pour les exploitations familiales, stopper les aides européennes qui ne sont liées qu'au nombre d'hectares mais privilégier l'agriculture qui crée de l'emploi et amène du plus pour notre environnement"'.
Le fondateur du parti Place publique, qui avait convaincu un peu plus de 6 % des électeurs aux européennes de 2019, est crédité par un sondage de Public sénat de 9 à 13 % des votes. Il est en tête de la gauche pour l'instant, en troisième position derrière la tête de liste du Rassemblement national, Jordan Bardella, et celle de la majorité, Valérie Hayer.