Dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux, l'influenceur toulousain musulman Ouahbi Ouchen, aka Dr Frère Muz, "remercie" Gabriel Attal pour l'interdiction du port de l'abaya dans les écoles, tout en proférant une insulte homophobe à l'encontre du ministre.
Sur les réseaux sociaux, il se fait appeler "Dr Frère Muz" et dit vivre au Mirail (Haute-Garonne), à Toulouse. Comme son pseudo le laisse entendre, celui qui s'appelle en réalité Ouhabi Ouchen, parle uniquement d'islam. Un islam très strict.
Dans sa dernière vidéo, l'influenceur suivi sur Tiktok plus de 700.000 personne, remercie ironiquement Gabriel Attal, ministre de l'éducation, d'avoir interdit le port de l'abaya en milieu scolaire, tout en proférant une insulte homophobe à son encontre. Dans sa bouche "Attal devint "3tay", c'est-à-dire "homosexuel" au sens péjoratif, en arabe algérien. Une publication vue plus de 160.000 fois et "likée" par 11.000 personnes, au 1er septembre 2023.
"C'est un cadeau que tu es en train de nous faire. Tu mets les projecteurs sur les musulmans, en tant que victime. Tu vas attirer l'attention sur l'islam. Et les jeunes qui ont un minimum de réflexion et de sincérité dans leur cœur, ils vont chercher et trouver leur voie dans cette magnifique religion."
Dans ses autres vidéos, Dr Frère Muz donne des conseils sur l'islam, des rappels, comme pour le port du hijab par exemple : "Il ne faut pas que les femmes attirent l'œil. Pudeur et discrétion."
Une pratique médicale illégale
Sur une de ses vidéos, Dr Frère Muz pratique la "Hijama humide", une technique de thérapie qui éliminerait les toxines présentes dans le sang. Elle consiste à appliquer des ventouses sur la peau, en l'incisant pour provoquer des saignements. Dans une vidéo postée sur sa chaîne YouTube, on le voit appliquer cette technique sur son neveu. En France, seuls les médecins sont autorisés à exercer cette pratique jugée comme dangereuse si elle est appliquée dans des conditions non-médicales.
Concernant la vidéo dans laquelle l'influenceur insulte le ministre de l'éducation, nous avons contacté la Prefecture de Haute-Garonne pour connaître sa position sur ces déclarations. Les services de l'Etat n'ont pas donné suite à notre demande.