A Toulouse, aucun accord n'a été trouvé entre les agents de collecte de Toulouse Métropole et la collectivité. Le mouvement de grève, démarré le 15 décembre dernier, s'amplifie ce mercredi.
Alors que les poubelles s'entassent dans les rues de Toulouse, au grand dam des habitants et des commerçants, le mouvement de grève des éboueurs de la métropole semble dans l'impasse.
Selon Benoît Fontanilles, le porte-parole de l'intersyndicale (FO, CGT, FA-FPT, FSU, Solidaires Sud et Unsa), les négociations sont au point mort et "la balle est dans le camp" de la collectivité. Mais il n'y aurait "aucune avancée sur la pénibilité du temps de travail, ni sur le système de paiement des jours fériés".
Le mouvement s'amplifie donc, ce mercredi 22 décembre 2021 : 80 à 90 % des agents de collecte sont en grève. Les camions sont majoritairement restés aux dépôts de Monlong et du Raisin, ce matin.
Et rien n'indique que la situation peut s'améliorer d'ici la fin de la semaine, même si une rencontre entre les agents et la tutelle est proposée vendredi.
A l'origine du mouvement, la fin du "fini-parti", pourtant acté par les éboueurs toulousains vendredi 17 décembre. Une énorme concession de leur part, estiment-ils, donc en résumé : pas question de céder sur le reste.
Conscients de l'agacement croissant des usagers, les agents de collecte disent regretter d'en arriver là, particulièrement durant cette période de fêtes synonyme d'accroissement de l'activité, mais estiment n'avoir choisi "ni la méthode, ni le calendrier".
La mairie de Toulouse, quant à elle, appelle ses administrés à s'adapter à la situation en ne sortant pas les poubelles sur l'espace public. Et en limitant la production de déchets.
En cette période d'échanges de cadeaux et donc d'augmentation notables des déchets, ce message risque de ne pas avoir l'effet escompté. La ville rappelle toutefois que les "encombrants les plus volumineux (cartons, papiers, plastiques...) peuvent être déposés en déchetterie".