La grève de trois jours lancée vendredi à Météo France contre "les baisses d'effectifs" qui se "poursuivent et s'aggravent depuis dix ans" a été observée par 13,9 % du personnel selon la direction.
"C'est un bonne participation. Il y a eu beaucoup de centres fermés", ont commenté les syndicats, assurant que le mouvement se poursuivrait le weekend pour permettre à toutes les catégories du personnel d'y participer.
"La participation devrait être encore plus forte samedi et dimanche", ont prédit les syndicats mais les chiffres ne devraient être connus que lundi.
La CGT, FO et Solidaire ont appelé au mouvement, contrairement à la CFDT, alors que s'est tenu vendredi à Paris le conseil d'administration (CA) de l'établissement public.
Thème principal: le Contrat d'objectifs et de performances 2017-2021.
Toutes les organisations syndicales ont boycotté ce CA.
"Nous boycottons toutes les instances depuis le 30 septembre car nous ne voulons plus de la baisse des effectifs", ont expliqué les syndicats. Il faut pour eux "stopper la dégradation du service et (...)retrouver des moyens".
Les organisations syndicales contestent ainsi 96 suppressions d'emplois prévues pour 2016 dans un établissement qui a déjà perdu 600 personnes en dix ans. Et de dénoncer un plan qui prévoit une baisse des effectifs de 2,5% par an alors que les salariés "n'ont déjà plus les moyens de travailler".
Tous les domaines d'activité sont touchés
Tous les domaines d'activité sont touchés par les réductions, selon les syndicats qui citent "la recherche, l'étude du climat et la surveillance en temps réel", ainsi que les services de prévision "de plus en plus centralisés et éloignés géographiquement
des usagers".
Rencontre au ministère de l'Environnement
En milieu de semaine, une rencontre a eu lieu au ministère de l'Environnement avec un conseiller de Ségolène Royal. "On nous a indiqué qu'il n'y avait pas de marge de discussions et que nous devrons participer à l'effort collectif national jusqu'en 2020", ont déploré les syndicats,
Météo France dispose d'un budget de 390 millions d'euros, dont 200 millions de subventions de l'État qui veut diminuer sa participation de 2% par an. "C'est une baisse inacceptable", selon les syndicats pour lesquels il faudrait au contraire investir comme le démontre une étude de l'Organisation météorologique mondiale, selon laquelle "chaque euro consacré à la préparation aux aléas météorologiques, climatiques et hydrologiques permet d'en économiser sept".
En cas de grève à Météo-France, un service d'astreinte est assuré par les prévisionnistes responsables de la sécurité des personnes et des biens.