Harcèlement moral ou strict management : l'ex responsable du pôle espoir féminin de football de Blagnac jugée à Toulouse

Accusée de harcèlement moral par sept jeunes footballeuses, l'ancienne joueuse du TFC, Gaëlle Dumas est jugée à Toulouse jeudi 17 novembre. Son avocate annonce qu'elle contestera tous les faits.

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Dans un contexte où l'exigence et la pression sont la norme, jusqu'où une entraîneuse de football peut-elle aller pour motiver ses troupes ? C'est la question de fond sur laquelle devrait se pencher le tribunal de grande instance de Toulouse, jeudi 17 novembre 2022. 

Sur le banc des prévenus, Gaëlle Dumas, ancienne responsable du pôle espoir féminin de Blagnac. La cadre technique est ainsi mise en cause pour des faits de harcèlement sur sept joueuses dont elle avait la charge. Six d'entre elles étaient mineures au moment des faits.

Lettre anonyme

Portés à la connaissance du parquet de Toulouse par une lettre de dénonciation anonyme, ces derniers ont donné lieu à une enquête démarrée au printemps dernier, peu après la mise à pied qui a conduit au licenciement de Gaëlle Dumas par la Ligue de Football d'Occitanie.

Ancienne internationale, réputée exigeante, l'ex sélectionneuse des U18 devait accompagner la fusion des pôles espoirs masculin et féminin de l'Occitanie.

Si la technicienne n'a pas souhaité réagir avant l'audience, Me Cambon, son avocate, indique que "les faits seront contestés" et tient à remettre des éléments de contexte au coeur du sujet. "Il s'agit ici de faits relevant de harcèlement moral qu'il faut distinguer d'autres affaires à caractère sexuel qui ont entachées récemment d'autres instances du football français".

Absence de parties civiles

En septembre dernier, le nom de Gaëlle Dumas s'était en effet joint à la liste d'affaires révélées par le journaliste spécialisé Romain Molina.

L'enquête qui devait éclaircir des faits, initialement présentés comme des "'abus d'autorité et de violences sur mineurs", n'a finalement pas retenu le caractère des violences. Reste la qualification de harcèlement moral que les débats ainsi que la lecture de la trentaine d'auditions devront démêler.

Malgré les sept plaintes déposées, aucune partie civile ne s'est constituée avant l'audience et selon nos informations, aucun témoin ne devrait se présenter à la barre. 

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