Les syndicats d'Airbus en France, sauf la CGT minoritaire, ont signé un projet d'accord salarial 2013 prévoyant une augmentation moyenne de 3,4% des salaires dans les usines françaises et au siège toulousain de l'avionneur européen.
Les syndicats d'Airbus en France, sauf la CGT minoritaire, ont signé un projet d'accord salarial 2013 prévoyant une augmentation moyenne de 3,4% des salaires dans les usines françaises et au siège toulousain de l'avionneur européen, a-t-on appris vendredi auprès de la direction.
Les organisations syndicales avaient obtenu au fil des réunions de négociations en mars et avril que la direction relève ses propositions de +3% jusqu'à +3,4%, chiffre identique à celui de l'accord conclu en 2012.
Pour les cadres, toutes les augmentations sont individuelles, et représenteront globalement une augmentation de 3,4% de la masse salariale. Pour les non-cadres, l'accord prévoit une augmentation générale de 1,5% au 1er janvier avec un minimum de 35 euros, et les augmentations individuelles complétant le dispositif représentent une enveloppe de 1,9% de la masse salariale.
L'accord concerne les 24.000 salariés d'Airbus en France, répartis en deux sociétés: d'une part les salariés des trois usines de Toulouse, Nantes et Saint-Nazaire regroupés dans Airbus Operations (environ 17.500), d'autre part ceux du siège social de Toulouse et des fonctions centralisées (vente et après-vente) employés par Airbus SAS (environ 6.500).
Les deux principaux syndicats, FO (46% des voix en décembre 2010) et la CFE-CGC, majoritaire chez les cadres, ont signé pour les deux sociétés, ainsi que la CFTC, comme en 2012. La CFDT, qui n'est représentative qu'au siège, y a aussi signé l'accord.
La CGT, représentative dans les seules usines (10,3% des voix) n'a pas signé après avoir consulté le personnel par questionnaire. "Nous avons obtenu 1.900 réponses dans les trois usines, négatives à 83% pour les non-cadres et à 62% chez les cadres", a expliqué le délégué central CGT Xavier Petrachi. "L'argument principal de ce rejet a été le recul de l'augmentation générale, qui était de 1,6% en 2012, mais les salariés ont aussi vivement ressenti les plus-values encaissées par les gros actionnaires, notamment les 2 milliards d'euros d'Arnaud Lagardère", a-t-il ajouté. La CGT a souligné que, forte des succès financiers d'Airbus, elle serait "très attentive au niveau de l'intéressement de la participation" fixés en mai.