Haute-Garonne : le marché immobilier mène grand train surtout dans certains quartiers de Toulouse

Les transactions immobilières connaissent une forte hausse de 3,3 % en 2019 en Haute-Garonne, selon la Chambre des Notaires. Ce record historique tiré vers le haut par l'immobilier toulousain connaît cependant de fortes disparités.

Selon la Chambre des Notaires de la Cour d'Appel de Toulouse, le volume des ventes tous biens confondus (appartements anciens et neufs, maisons anciennes, terrains à bâtir), avec une augmentation qui devrait se situer en Haute-Garonne à + 3,3 % en 2019, atteint un record historique. Il s'agit de la troisième année de forte activité dans ce secteur.

De grandes disparités entre les "beaux quartiers" et les quartiers populaires

Mais cette forte hausse cache de grandes disparités entre les beaux quartiers de l'hyper-centre toulousain, qui connaissent une hausse à deux chiffres et les autres quartiers où l'évolution est beaucoup plus mesurée.
Ainsi, le quartier Saint-Etienne connaît-il une hausse de 15,2 % pendant que Saint Cyprien marque le pas (- 2,5 %), et que les prix dans le quartier du Fer à Cheval s'envolent  (+ 14,3 %) et progressent à 12,6 % dans celui des Amidonniers.

Il existe désormais un rapport de 1 à 3 entre les quartiers les plus chers de Toulouse, où le prix médian dans l'ancien varie entre 4300 et 4800 euros le mètre carré et les quartiers populaires comme celui des pradettes ou du Mirail où le prix median ne dépasse pas 1600 euros.

Le président de la Chanmbre des Notaires Philippe Pailhès constate qu'"il n'y a pas encore de phénomène d'anticipation le long du tracé de la future troisième ligne de métro", mais pronostique une augmentation de 5 à 10 % des prix de l'immobilier le long de ce tracé dès que les travaux débuteront". En revanche, les prix de l'immobilier augmentent le long du tracé du tramway. 

L'immobilier à Toulouse demeure toutefois plus abordable que dans la plupart des grandes villes françaises. Toulouse se classe en effet en 7 ième position pour le prix de l'immobilier. Ces prix "abordables" permettent, selon Philippe Pailhès, de "conserver une population d'accédants assez jeunes". Les 30/40 ans représentent en effet plus de 31 % des acquéreurs. Ce qui constitue le signe d'"un marché dynamique, reflet de la bonne santé de l'économie locale" dans une métropole où "Airbus annonce du travail pour 20 ans".

Une "métropolisation" du marché de l'immobilier

C'est la métropole de Toulouse qui tire le marché départemental de l'immobilier vers le haut. Les notaires parlent de métropolisation de ce marché. Toulouse continue  à attirer des populations d'acquéreurs de biens immobiliers. Cette dynamique est selon le Chambre des Notaires, soutenue par une politique des établissements bancaires pratiquant des conditions de crédit beaucoup plus compétitives. "Il n'est pas rare de constater à la fois des taux bas autour de 1 % avec des prêts allant jusqu' à 25 ans sans apport", affirme Philippe Pailhès..

Tous les quartiers ne profitent cependant pas de cette dynamique de la même façon. Et l'écart entre les quartiers populaires et ceux du centre-ville se creuse de plus en plus.

 
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