Une réforme de l'action sociale enflamme le conseil départemental de la Haute-Garonne. Pour exprimer leur opposition, trois syndicats se sont invités à une réunion. Le président du département qualifie l'opération d'effraction et a décidé de couper les messageries de la CGT, de Sud et de FO.
Trois syndicats du conseil départemental de la Haute-Garonne sont privés de messageries électroniques. La CGT, Sud et FO ne peuvent plus envoyer de mails. Le département assume parfaitement la mesure et justifie sa décision par un incident qui s'est déroulé le mardi 29 janvier.
Plusieurs syndicalistes se sont introduits dans l'hémicycle du conseil départemental. Cette opération visait un but : dénoncer un passage en force s'agissant d'une réorganisation de l'action sociale. Pour la CGT, Sud et FO, cette intrusion, en pleine session budgétaire, s'est déroulée "sans fracturer aucune porte" et "sans empêcher quiconque de pénétrer dans la salle".
Le président du conseil départemental défend une autre version des faits. Georges Méric estime que "quelques dizaines d'agents sont entrés par effraction dans l'hémicycle pour en occuper les lieux". Selon lui, la CGT, FO et Sud "ont commis des infractions dommageables pour le bon fonctionnement et la sécurité de l'institution" départementale.
Georges Méric considère que les trois syndicats ne respectent pas "l’esprit du protocole d’accord entre les organisations syndicales et le conseil départemental qui fixe les modalités d’utilisation des messageries électroniques".
Les syndicats sanctionnés se disent "scandalisés par les pratiques de Georges Méric".