Ce mercredi, le CDEN (Conseil National de l'Education Nationale) composé d'associations, de syndicats, de parents d'élèves et de personnels enseignants, a donné un avis favorable au projet du Conseil Départemental. Deux collèges (Badiou et Bellefontaine) seront reconstruits ailleurs.
Le projet de mixité sociale a été accepté ce mercredi matin par le CDEN à une très large majorité mais il fait grincer des dents les syndicats inquiets des conséquences supposées néfastes de ce projet.
Le projet de mixité sociale
Différentes études ont démontré que la ségrégation sociale et scolaire constatée dans des établissements installés dans des quartiers défavorisés a pour conséquence l'échec et les décrochages scolaires, la montée des violences, les préjugés, les dérives extrémistes, l'effritement de la solidarité sociale et l'épuisement des enseignants.
En revanche, la mixité sociale a pour conséquences de très bons résultats en matière d'apprentissage, de tolérance ou de socialisation.
Dans la Haute-Garonne, certains établissements installés dans des quartiers défavorisés à Toulouse concentrent les échecs scolaires.
Deux collèges reconstruits et trois réhabilités
Ainsi, le projet du département prévoit la disparition des collèges Badiou et Bellefontaine situés dans le quartier du Mirail.
Ces deux collèges seraient reconstruits mais ailleurs. En attendant, les élèves seraient accueillis dans des collèges favorisés de la métropole qui ne seraient pas situés à plus de trente minutes du quartier d'habitation.
Par ailleurs les collèges Rosa Park, Stendhal et George Sand seraient réhabilités.
Méfiance
Certains parents d'élèves se plaignent de l'augmentation du temps de déplacement et les enseignants, qui, pour certains, ne se battaient pas pour travailler dans ces établissements qualifiés de difficiles, s'inquiétent maintenant du lieu dans lequel ils vont être affectés.
Une manifestation d'enseignants a d'ailleurs eu lieu ce mercredi matin au niveau de la station de métro du "Canal du Midi". Ils ont demandé, en vain, à être reçus par la CDEN.
Vidéo : le reportage de Cécile Fréchinos et Olivier Denoun