Les rats prolifèrent depuis plusieurs années à Toulouse (Haute-Garonne). Avec le confinement et la grève des éboueurs, les rats se sont multipliés. La municipalité a lancé un plan de détection des rongeurs pour endiguer le phénomène.
Le rat fait jusqu'à 30 petits par an et leur nombre ne cesse de progresser dans les sous-sols de la ville de Toulouse (Haute-Garonne). Ces rongeurs sont surveillés. La mairie vient de mettre en place un nouveau système de détection.
Plus de rats que d'hommes
Le rat envahit nos villes. Le phénomène n'est pas nouveau, mais il s'est accentué avec le confinement lors de la crise du Covid-19 et la dernière grève des éboueurs. À Toulouse, le nuisible est de plus en plus visible dans l'espace public : "On les voit oui", témoigne une habitante. "Vous savez quand vous prenez le métro et pour peu que les poubelles ne soient pas relevées..."
Difficile de les compter précisément, mais il y aurait un rat et demi par habitant dans les grandes villes : "Moi, j'ai pas peur de ça" confie un riverain. "Mais je peux comprendre que ça puisse déranger certains pour des raisons d'insalubrité."
Priorité à la détection des rats
La ville de Toulouse a mis en place à la mi-juin un tout nouveau dispositif pour lutter contre les rongeurs. Des boîtes en métal, fixées sous les corbeilles de rues, inaccessible aux enfants. Elles sont utilisées comme piège avec des appâts, mais aussi comme un outil de surveillance.
"L'intérêt, c'est de détecter le premier rat", explique Mickaël Sage, président de la société Sécu-rat. "À partir du moment où sa présence est avérée, on peut intervenir plus rapidement. Ça veut dire limiter le coût environnemental, économique et éthique, car on pourra agir avant qu'il ne se développe."
Une trentaine des ces boîtes sont installées dans le centre ville de Toulouse.
"Stop aux rats"
Pour dératiser, tous les moyens sont bons. Depuis l'année dernière, des furets sont même utilisés pour attraper les nuisibles. Mais, la meilleure des précautions reste la bonne gestion des déchets dans la ville. Et ça, c'est l'affaire de tous : "Il faut que les Toulousains soient vigilants", explique Françoise Ampoulange, élue en charge de l'animal à la ville de Toulouse. "Lorsqu'ils ont fini leur sandwich, qu'ils mangent sur les bancs, ils doivent impérativement mettre leurs déchets dans les poubelles et ne pas nourrir les pigeons. Car cette nourriture attire les rats."
En parallèle des pièges et de la détection des rats, la municipalité a lancé une campagne de communication "Stop aux rats". L'objectif est de rappeler à chacun les bonnes pratiques en matière de gestion des déchets.
Le rat mal aimé a aussi un bon rôle à jouer. Il consomme 9 kilos de déchets par an et participe à l'assainissement des égouts.