La mère toulousaine d'un garçon de quatre ans et son compagnon ont été mis en examen ce vendredi, deux jours après le décès de l'enfant, "victime de violences répétées pendant de longues heures", d'après le parquet de Pau. Ils sont passibles de 30 ans de réclusion criminelle.
La mère, âgée de 27 ans et demeurant à Toulouse, et son compagnon, âgé de 30 ans et habitant Pau, ont été mis en examen pour "violences ayant entraîné la mort sur un mineur de 15 ans par ascendant et personne ayant autorité", a indiqué le procureur de la République de Pau, Jean-Christophe Muller. Ils sont passibles de 30 ans de réclusion criminelle. "J'ai sollicité leur détention provisoire à la fin du débat contradictoire devant le juge d'instruction", auquel le couple a été présenté à en fin de matinée ce vendredi, a ajouté M. Muller.
Le petit garçon est décédé d'un oedème cérébral majeur dans la nuit de mercredi à jeudi à l'hôpital de Pau où il avait été hospitalisé dans un état extrêmement grave. La mère et son compagnon ont été placés en garde-à-vue mercredi.
Selon le parquet, "la garde-à-vue a fait apparaître que l'enfant a été soumis durant l'après-midi et la soirée de mardi, pendant de longues heures, à des violences répétées, des coups, des bousculades et coups de ceinture". "Des épisodes de violence extrêmement graves", a ajouté M. Muller. Selon la mère, les coups les plus violents auraient été portés par son compagnon en raison de "problèmes de comportement et de discipline", a précisé le procureur. "Elle a toutefois reconnu avoir participé aux violences pendant des heures", a-t-il ajouté.
Les premiers examens médicaux font également état de violences antérieures. Une autopsie sera pratiquée lundi au centre médico-légal de Toulouse. La mère et son compagnon n'ont pas d'antécédents judiciaires. Ils se sont rencontrés sur internet, ne travaillent pas et sont sans ressource. Ils avaient pour habitude de se retrouver à Toulouse ou à Pau dans l'un ou l'autre de leurs domiciles respectifs. Le petit garçon n'avait fait l'objet d'aucun signalement de la part des services sociaux et ne faisait pas l'objet de suivi.