Infanticide à Toulouse : les questions qui se posent encore

Au lendemain de la mort d'un enfant de 4 ans tué par son père dans des circonstances d'une violence inouïe, des questions que se posent les enquêteurs demeurent sans réponse.

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De nombreuses questions sont encore sans réponse, après la mort d'un petit garçon de 4 ans dans la nuit de dimanche à lundi à Toulouse. 


1) Quel mobile ?

On ignore toujours ce qui a conduit le père à une telle violence envers son propre enfant, en plein milieu de la nuit. Les parents de l'enfant vivaient séparés mais le père, un ambulancier de 40 ans, avait régulièrement la garde du petit garçon. Une altercation avait eu lieu entre les parents au moment de la remise de l'enfant à son père vendredi. La mère a porté plainte pour avoir été mordue à la joue par son ex-compagnon. Sur le mobile de ce geste atroce, le père, qui a été hospitalisé d'office en hôpital psychiatrique, n'a pu donner d'explication.

2) Que s'est-il passé dans la soirée avant le drame ?

Les voisins ont entendu des cris et lorsqu'ils ont donné l'alerte à la police, il était déjà trop tard. A 2 heures du matin, l'homme "balance" son propre fils d'une terrasse en surplomb pour ensuite descendre l'achever sur le parking de la résidence. Mais personne ne sait encore ce qui s'est passé avant, dans la journée puis la soirée du dimanche. L'appartement, visité par les policiers après le drame, ne portait aucune trace de lutte. Des analyses sont en cours pour savoir si le père avait consommé de l'alcool ou des produits stupéfiants.

3) Pourquoi une telle violence ?

Les policiers arrivés sur place ont découvert l'enfant agonisant. Ils ont été choqués par une telle violence sur un petit garçon et certains ont pu rencontrés un psychologue dans l'après-midi de lundi. Le procureur de la République, Michel Valet, a parlé, lors de son point-presse lundi après-midi, d'un "acte terrible et incompréhensible", l'autopsie confirmant que c'est un "important fracas crânien" qui est à l'origine de la mort. 

3) Quelle personnalité ? 

Le père est décrit par les habitants de la résidence, rencontrés par des journalistes de France 3, comme quelqu'un de sympathique et de très prévenant avec son enfant. Sur sa page Facebook, qui n'est plus mise à jour depuis mai 2012, le père parle de sa passion pour les arts martiaux. On y trouve aussi de nombreuses clichés de son fils, tenu dans ses bras ou pris en photo par son père. Il n'était pas non plus connu par les services de police, jusqu'à cette plainte déposée par son ex-compagne la veille des faits. 

A toutes ces questions, les enquêteurs et la justice pourront peut-être répondre quand le père, hospitalisé car extrêmement agité et même dangereux, sera en mesure de parler. Et de lever peut-être un coin du voile sur ce qui l'a conduit à commettre l'un des pires crimes que l'on puisse imaginer. 
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