"Je suis partagé entre sidération et colère". Quatre tombes profanées dans un cimetière, des restes humains exhumés

Dimanche soir, quatre tombes ont été profanées dans le cimetière du Centre, à Blagnac. Dans l'une d'elles, le ou les auteurs ont sorti le cercueil et le corps, peut-être à la recherche de bijoux. Le maire de la ville se dit très choqué par de tels agissements.

C'est un employé municipal de Blagnac qui a donné l'alerte dimanche vers 18h30. Alors qu'il était venu se recueillir sur la tombe d'une proche dans le cimetière du Centre, l'agent a constaté que plusieurs tombes avaient fait l'objet de "désordre".

Immédiatement appelées sur les lieux, les polices municipale et nationale ont découvert que quatre sépultures avaient été profanées, et une urne funéraire renversée. 

Trois caveaux éventrés

Le ou les profanateurs ont éventré trois des caveaux, et sur l'un d'eux gisaient les restes d'un cercueil, extrait de la loge mortuaire, en état de dégradation avancée. Un crâne avait été déposé à la surface. Un spectacle intolérable aux yeux du maire de Blagnac.

Je suis partagé entre la colère et la sidération, par autant de mépris de la dignité de nos familles

Joseph Carles, maire de Blagnac

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Les tombes ciblées étaient déjà anciennes, et l'édile "ne voit pas de lien entre elles ni entre les familles".

Vol de bijoux ?

Il n'y a aucune inscription, ni de dégâts constatés sur les croix et les plaques mortuaires. Selon le maire, le ou les auteurs étaient peut-être à la recherche de bijoux et d'objets de valeur.

Ils ont même renversé une urne funéraire, ignorant sans doute que tous les bijoux sont remis aux familles avant la crémation

Joseph Carles, maire de Blagnac

Dès dimanche soir, le maire a contacté les familles afin de leur garantir que la commune remettrait les sépultures en état "le plus vite possible".

Enregistrements vidéo

Le parquet de Toulouse a ouvert une information judiciaire pour "violation de sépulture".  Le cimetière du Centre a été fermé le temps que les enquêteurs poursuivent leurs investigations. Ils vont notamment étudier les enregistrements vidéo des caméras de proximité de la commune, afin de repérer d'éventuels mouvements suspects dans le quartier.