Atteint du Covid-19, Jean Desche, 82 ans, vient de passer un mois au service de réanimation de l'hôpital Rangueil à Toulouse. Tout juste sorti du coma, il reprend pied avec la réalité et découvre l'ampleur de la crise sanitaire qui touche la France. Témoignage.
Il vient de passer 21 jours dans le coma et s'apprête à passer encore plusieurs semaines à l'hôpital. A 82 ans, Jean Desche est "un miraculé" pour les équipes de réanimation de l'hôpital Rangueil de Toulouse. Cet habitant de Revel a été atteint par le Covid-19 il y a maintenant plusieurs semaines. Intubé, ventilé et plongé dans un coma artificiel pendant trois semaines, il s'est réveillé il y a 6 jours. Ce lundi, il a choisi de témoigner pour raconter son retour à la vie et dire toute son admiration aux soignants.
Ni peur, ni souffrance
"Je n'ai pas souffert parce qu'on m'a beaucoup aidé" dit Jean Desche. Il témoigne sur son lit d'hôpital. Derrière son masque, il est essouflé. Il raconte son arrivée à l'hôpital Rangueil. "On a téléphoné au 15" dit-il "et quand je suis arrivé ici, dans cet hôpital, tout de suite, je suis rentré dans un coma donc je ne me souviens de rien. Enfin, je me souviens que les gens se sont très vite affairés autour de moi et puis tout a disparu." On est alors le 1er avril. Jean est plongé dans un coma artificiel, intubé et ventilé. Aujourd'hui, il nous raconte ce voyage "dans un monde irréel" :"Chapeau aux soignants"
Si Jean a décidé de témoigner ce lundi devant la caméra de France 3, c'est pour dire tout ce qu'il doit aux équipes médicales. Il souligne "leur courage, leur gentillesse, leur compétence" :"Je suis redescendu sur terre"
Ce lundi 27 avril, cela fait 6 jours que Jean est sorti du coma. Il découvre à peine tout ce qui lui est arrivé et prend conscience de l'ampleur de la crise sanitaire. "J'ai appris ce matin que ça fait 1 mois que je suis là" dit-il. "Je découvre. La télévision me permet de découvrir tout ce qui est arrivé, de voir l'énorme problème. Je suis redescendu sur terre."L'hôpital avait augmenté sa capacité d'accueil à 40 lits contre 25 en temps normal. Il n'a, à ce jour, pas connu de saturation en réanimation, ce qui lui a permis de prendre en charge notamment certains patients du grand Est.