Coronavirus : l’hôpital de Toulouse prépare l'après confinement et reste vigilant face à une nouvelle vague de malades

Les patients contaminés par le Covid-19 qui nécessitent une hospitalisation sont de moins en moins nombreux. A Toulouse, l’hôpital prépare l’après 11 mai et garde l’organisation mise en place pour faire face à l’épidémie en cas de seconde vague.

L’heure est à la réflexion. Il faut organiser l’après 11 mai, jour du déconfinement progressif annoncé par le président de la République Emmanuel Macron. Mais d’ici là le confinement reste indispensable.

"On est clairement dans une réduction d’activité Covid", annonce d’emblée le directeur général du CHU de Toulouse Marc Penaud lors du point presse hebdomadaire.
Sur l’ensemble du CHU, à la date du 17 avril, 39 patients touchés par le coronavirus sont dans un service de réanimation contre 55 la semaine précédente.
Comme ils le pressentaient depuis le début du mois d’avril, les médecins constatent désormais une nette diminution des cas graves de coronavirus. Béatrice Riu responsable de la réanimation à l’hôpital Purpan précise que l’on compte au total 116 patients en réanimation toutes pathologies confondues. Les cas de Covid représentent donc un peu plus de 30%.

"L’activité Covid d’urgence se calme et c’est clairement un effet bénéfique du confinement de la population et l’activité classique d’urgence est en train de remonter", confirme Vincent Bounes le directeur du Samu 31.
 

Le risque d’une reprise de l’épidémie fin mai

La vague est passée. Une grande partie de l’Ouest de la France dont Toulouse a été relativement épargnée par l’épidémie de Coronavirus. La mauvaise nouvelle c’est que le nombre de cas pourrait à nouveau fortement remonter à la fin du mois de mai.

Le virus a moins circulé chez nous, explique Jacques Isopet, chef de service du laboratoire de virologie et on peut imaginer que l’immunité globale de la population soit plus faible que dans les autres régions en France.


"Il faudra être très vigilant lors de la levée progressive du confinement souligne-t-il, pour identifier très rapidement de nouveaux cas d’infection à coronavirus". C’est pour cette raison que de nombreux tests sont prévus.

"On reste vigilant sur la probabilité forte d’une nouvelle augmentation de l’activité Covid en hospitalisation et en réanimation fin mai confirme le directeur général Marc Penaud. Donc bien entendu on ne désarme pas nos unités Covid ; elles ont une capacité de montée en charge très rapide en cas de besoin".
 

Les enfants vecteurs de transmission ?

La reprise des cours dans les écoles inquiète certains élus et citoyens. Il y a une part d’inconnu concernant la transmission du virus par les enfants.
 

Pierre Delobel explique : "au départ le message qui a circulé c’était les enfants sont vecteurs, par analogie avec d’autres virus respiratoires comme la grippe". "Mais finalement, dit le chef de service des maladies infectieuses, nous n’avons pas trouvé une proportion d’enfants infectés très importante. Mais on manque de données il faut rester prudents."

Qu’est ce qui va se passer à partir du 11 mai ? Pour l’instant l’hôpital est en pleine réflexion sur l’organisation des capacités. Une organisation qui se fait toujours en collaboration avec les cliniques privées et l’ARS, ainsi qu’avec la médecine de ville et les centres de consultation dédiés au coronavirus.
 
"On a besoin de souffler, de se reposer avant d’attendre peut être une deuxième vague", reconnait Vincent Bounes. "C’est important parce que j’ai des personnels cela fait 6 week-ends de suite qu’ils travaillent. Nous pouvons maintenant les envoyer se reposer pour être prêt à reprendre quand il y aura besoin. C’est important de prévoir la suite. Etre prêts à faire face aux résurgences du virus".

 
L'actualité "Société" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Occitanie
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité