Deux ans après son arrivée au Capitole, Jean-Luc Moudenc (LR) dresse un bilan positif de l'action entamée et des projets en cours. L'opposition dénonce immobilisme et mensonges.
Le maire LR de Toulouse et président de la Métropole Toulousaine Jean-Luc Moudenc a fait part, mardi devant la presse, à l'occasion des deux de son arrivée au Capitole, des "grandes avancées" pour Toulouse depuis 2014.
La liste des projets
Devant les journalistes et un parterre d'élus de Toulouse et de maires de la Métropole, Jean-Luc Moudenc a égréné quasi-exhaustivement la liste des projets et travaux lancés : financement du nouveau Parc des expos, travaux en centre-ville, plan de développement du quartier Matabiau avant l'arrivée du TGV, etc. Certains de ces projets étaient cependant lancés avant 2014.Il a aussi de nouveau salué le travail sur le projet de 3ème ligne de métro qui doit relier Colomiers à Labège en passant par le nord de la ville et la gare Matabiau.
Forte ambition et investissements
Pour le maire de Toulouse, il faut garder une "forte ambition" pour la ville rappelant que 4 milliards d'euros d'investissements sont prévus sur le mandat (1,5 milliard par la Métropole, 780 millions par la ville, 900 millions par le syndicat mixte des transports en commun, 800 millions par Oppidéa et Habitat Toulouse). Le tout, dans ce qu'il qualifie, de "contexte national pesant, avec la montée des extrêmes, les risques d'actions terroristes, la baisse des dotations de l’Etat et marasme économique". Sur ce sujet, l'opposition et notamment le PS, reproche son inaction au maire de Toulouse et sa "petite ambition" (lire encadré ci-dessous).Nous étions avant la hausse des impôts, parmi les grandes villes de France, la moins imposée, nous le sommes toujours après cette hausse. Il est là le record"
Un "record" en matière de fiscalité
Concernant la hausse de la fiscalité locale décidée en 2014 (+ 15 % pour la ville et la métropole) et évoquant le terme de "record" de hausse des impôts décerné à Toulouse dans la presse, Jean-Luc Moudenc a affirmé : "Nous étions avant ces décisions, parmi les grandes villes de France, la moins imposée, nous le sommes toujours après cette hausse. Il est là le record"."Restituer le produit fiscal aux Toulousains" en fin de mandat
Sur ce sujet, Jean-Luc Moudenc a rappelé que l'Etat s'était engagé sur la baisse des dotations aux communes jusqu'en 2017. Au-delà, il y aura plusieurs scénarios : soit les dotations baissent encore et le maire indique qu'il ne "réaugmentera pas les impôts, il faudra donc réduire certains services" municipaux ; soit la baisse des dotations est plus faible et "il faudra rendre aux Toulousains le produit fiscal" sans doute par une baisse des impôts locaux "que je déciderai en 2019", à un an des élections municipales.Un bilan de deux ans
Sur le compte de Jean-Luc Moudenc sur Twitter, le mot-clé du jour était #2ansdaction. Devant la presse, Jean-Luc Moudenc a listé ainsi une grande partie du bilan de ces deux premières années dans tous les domaines : transports, habitat, patrimoine, environnement, économie, etc.De quoi montrer que l'équipe, qu'il a saluée ("Notamment à la métropole, où nous travaillons ensemble au-delà des postures partisanes"), avec laquelle il a été élu, travaille à transformer Toulouse.
Voir le reportage de Sophie Pointaire et Luc Truffert
L'opposition dénonce "gros mensonges et petite ambition"
Pour "célébrer" les deux ans de Jean-Luc Moudenc et de la droite au Capitole, l'opposition PS diffuse à 100 000 exemplaires un tract qui dénonce "les gros mensonges et la petite ambition" du maire pour Toulouse.Pour le groupe socialiste à la mairie, présidée par l'ancien maire Pierre Cohen, "il n'a fallu que quelques mois au maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc pour oublier les promesses du candidat Moudenc Jean-Luc. Les impôts qui – promis juré – resteraient stables, ont augmenté de 15%. Il ne lui a fallu que quelques mois pour reprendre à son compte les projets de la précédente municipalité tout en jurant que c'est lui qui les avait initiés avant 2008. Ou, tout au moins, qu'il y avait pensé. Sans forcément en parler… Le Quai des savoirs, le stadium, le tram, le Métronum, les écoles et les crèches rénovées et inaugurées séance tenante… Jean-Luc Moudenc fait feu de tout bois pour avoir quelque chose à inscrire à son bilan.
Enfin, il n'a malheureusement fallu que quelques mois aux Toulousains pour se rendre compte que leur ville avait effectivement changé : plus de bouchons, moins de services publics, une éducation mise à mal, des quartiers oubliés, la culture négligée…
La droite toulousaine nous promettait Toulouse en grand. Au bout de deux ans de mandat, ses rêves de grandeur ont fondu comme neige au soleil : il ne reste plus qu'une ambition étriquée et des Toulousains qui se sentent oubliés et pour certains exclus".