La déception est grande dans la ville rose : le Stadium de Toulouse n'accueillera pas de rencontres des tournois olympique et paralympique de football à l'occasion des J.O. de Paris en 2024. Le suspense a pris fin : le couperet est tombé ce jeudi matin, après une réunion du comité d'organisation.
Le verdict a été rendu ce jeudi matin 17 décembre, et annoncé par Tony Estanguet - triple champion olympique de slalom en eaux vives en canoë-Kayak et président du comité d'organisation (COJO) des Jeux Olympiques de Paris 2024 - à l'issue de la réunion de son Conseil d'Administration.
Les tournois olympique et paralympique de football seront regroupés uniquement sur 6 sites autour du Parc des princes à Paris : seules les villes de Saint-Étienne, Lyon, Bordeaux, Nice, Marseille et Nantes sont retenues.
La ville de Toulouse, initialement prévue pour recevoir le ballon rond, n'accueillera aucun match du tournoi de football des Jeux olympiques et paralympiques 2024, a indiqué aujourd'hui le président du comité d'organisation Tony Estanguet #AFP pic.twitter.com/sRLSMIWdnO
— Agence France-Presse (@afpfr) December 17, 2020
De 8 au départ, le nombre de villes candidates avait été réduit à 7 après que Lille - plus précisément le Stade Pierre Mauoy - ait été réorienté vers l'accueil de matches du tournoi olympique de handball, du fait de la capacité de cette infrastructure à être transformée en "Arena" en seulement 24 heures.
Le COJO a donc décidé de réduire la voilure en ne gardant que 6 villes dans sa sélection définitive.
S'il n'en reste que six...
Du coup Toulouse, avec son Stadium, fait les frais de cette décision, motivée en tout premier lieu par des raisons économiques.
Cette décision provoque la déception des supporters du TFC qui comptaient bien - après les quatre matches accueillis au stadium pendant l'Euro 2016 de football, pouvoir assister à de nouveaux chocs au plus haut niveau mondial, huit ans après.
Voir la ville rose rayée de la liste, sans autre explication, provoque d'autant plus l'étonnement des clubs de supporters du TFC que l'accueil et l'organisation des matches de l'Euro 2016 au Stadium avaient été salués pour leur qualité.
Ça a toujours été comme ça : s'agit-il de jalousies ? quelles en sont les causes ? En tous cas c'est décevant, d'autant plus que cela aurait fait de l'animation en ville, que ça aurait aussi fait parler de Toulouse et fait travailler des gens. Peut-être que la capacité des tribunes, réduite à moins de 33 000 places, a pesé dans la décision : c'est vrai que par rapport à une population de plus d'un million d'habitants, l'agglomération de Toulouse est mal dotée. Mais nous sommes étonnés après la qualité reconnue de l'organisation des matches de l'Euro 2016 dans notre stade.
Contactée par France 3 Occitanie, Laurence Arribagé, adjointe au maire de Toulouse en charge des sports ne cache pas sa déception. Elle explique que les services techniques de la ville avaient pourtant réalisé un travail important pour préparer ce dossier dès 2016. Le budget prévu était de 3 millions d'euros mais la ville n'a pas souhaité consacrer 1 million d'euros à la fan zone et aux diverses animations exigées par le cahier des charges et c'est peut être selon elle ce qui a fait capoter la candidature de Toulouse.
"Toulouse,dit-elle, fera la preuve à l'occasion de la coupe du monde de rugby 2023 qu'elle est capable d'accueillir de grands matches internationaux et de mobiliser toute sa population autour de l'événement".