EXCLU FRANCE 3 OCCITANIE. La justice doit mettre en examen, mercredi 18 janvier 2023, pour viol, agression sexuelle en état d'ivresse, un étudiant de la faculté de médecine de Toulouse (Haute-Garonne). Deux victimes ont déposé plainte dans un dossier où peu d'informations filtrent.
Les accusations sont très graves. Elles ont été pourtant passées sous silence depuis le début de l'année 2023, circulant exclusivement au sein d'un petit cercle. En effet, seules quelques personnes au sein de l'Université Toulouse III Paul Sabatier ont été mises dans la confidence. Mais l'affaire vient de connaître un coup d'accélérateur.
Selon nos informations, obtenues en partenariat avec nos confrères de 100% Radio, un étudiant de la faculté de médecine de Toulouse (Haute-Garonne) est en garde à vue depuis mardi 17 janvier 2023. Ce fils d'un chirurgien toulousain - également enseignant à la faculté de médecine - est accusé de viol. Deux victimes, âgées de 22 à 23 ans, auraient déposé plainte auprès de la justice pour des faits qui se seraient déroulés "entre 2017 et 2021", explique une source proche de l'enquête. Des faits contestés par le mis en cause.
À la recherche de potentielles autres victimes
Mercredi 18 janvier, le jeune homme devrait être mis en examen dans le cadre de l'ouverture d'une information judiciaire pour des faits de viol, agression sexuelle en état d'ivresse. L'enquête confiée à l’unité des atteintes aux personnes de la Sûreté urbaine doit permettre de savoir si d’autres victimes sont concernées par cette affaire.
Les informations sur ce dossier ne filtrent pas. Le nom de l'agresseur reste par exemple pour l'heure inconnu.
Contactées, la présidence de l'Université Toulouse III Paul Sabatier et la faculté de médecine ne réagissent pas à cette information. Elles se contentent de préciser avoir été mises au courant de cette affaire, mais pas par l'intermédiaire de leurs structures internes dédiées, en l'occurence sa cellule d'écoute et d'information.
4 viols et 2 agressions sexuelles
Selon une récente enquête de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), 32% des étudiants en médecine ont été victimes de harcèlement sexiste ou sexuel et 15% ont déjà subi une agression sexuelle. À l’université, 93% des agressions sexuelles sont perpétrées par des étudiants. Le plus souvent, à l’occasion d’événements comme des week-ends, soirées ou galas.
Le milieu étudiant de médecine est connu pour ses excès au sein de certaines fraternités comme la Faluche, entre sexe, alcool et drogue.
Lors de la publication de son rapport, l’association étudiante assurait vouloir briser cette "omerta persistante qui accentue le mal-être des étudiants en médecine".
Le parquet précise que les évènements incriminés n'ont pas eu lieu lors de soirée de la Faluche, "mais dans le cadre de fêtes étudiantes" et "certaines victimes sont d'anciennes petites amies du mis en cause". Le parquet qui confirme la mise en examen ajoute à nouveau que l'intéressé "ne reconnaît pas les faits reprochés : soit 4 viols et 2 agressions sexuelles."