Certains prisonniers politiques entament ce dimanche leur 61ème jour de grève de la faim dans des prisons turques. C'est pour les soutenir et dénoncer leurs conditions de détention que des Kurdes ont entamé une grève de la faim symbolique de trois jours, tout ce week-end à Toulouse.
Le 15 février dernier, des prisonniers politiques ont entamé une grève de la faim illimitée dans plusieurs prisons turques pour dénoncer leur isolement, la torture mais aussi le climat de répression général qui règne dans le pays et empêche notamment un règement politique de la question kurde. A Toulouse, une dizaine de Kurdes a décidé de s'associer au mouvement. A l'appel de l'association la Maison Franco-Kurde Midi-Pyrénées, ils ont entamé une grève de la faim symbolique de trois jours pour sensibiliser l'opinion publique.
Dans un communiqué, le Conseil démocratique kurde de France rappelle que l'état d'urgence instauré par la Turquie au lendemain de la tentative de putsch du 15 juillet 2016 a conduit à une vague de répression sans précédent dans le pays, "surtout à l'enocntre des Kurdes et de l'opposition démocratique : des centaines de milliers de personnes ont été licenciées, tandis que les arrestations de militants politiques, journalistes, élus se comptent par milliers". Il réclame la fin de l'état d'urgence, la reprise du dialogue avec le mouvement kurde, la fin de la répression politique et la levée de l'isolement carcéral imposé à tous les prisonniers politiques et en particulier à Abdullah Ocalan, le leader politique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).