Le PDG d'Airbus Fabrice Brégier a estimé mardi que le dernier-né de l'avionneur européen, l'A350, sera rentable "vers 2019". Ce sera alors l'un des plus gros contributeurs à la profitabilité d'Airbus, toujours selon Fabrice Brégier.
Le PDG d'Airbus Fabrice Brégier a estimé mardi que le dernier-né de l'avionneur européen, l'A350, sera rentable "vers 2019".
"Nous pensons commencer à devenir rentables vers la fin de la décennie, donc vers 2019 et, à partir de là, ce sera un des plus gros contributeurs à la profitabilité d'Airbus", a déclaré M. Brégier sur RTL.
Le premier exemplaire de l'A350 a été remis lundi à la compagnie aérienne Qatar Airways.
Avec 778 commandes enregistrées fin novembre, le programme A350 est déjà un succès commercial, même si Airbus se donne pour objectif "d'avoir
plus de la moitié du marché mondial", a indiqué son PDG.
Le constructeur estime que, dans les vingt prochaines années, la demande pour ce type d'appareils s'élèvera à 7.800 exemplaires, pour un montant potentiel "d'à peu près 1.000 milliards de dollars".
Son principal concurrent, Boeing, a déjà accumulé 1.055 commandes pour son Dreamliner, lancé quelques années plus tôt sur le même créneau des long-courriers de moyenne capacité.
Le PDG d'Airbus a par ailleurs assuré que son groupe allait "équilibrer les comptes sur l'A380 pour la première fois de son histoire" en 2015.
Entré en service fin 2007, le superjumbo d'Airbus "a connu des vicissitudes au démarrage", a-t-il reconnu, sans évoquer d'échéance pour une éventuelle rentabilisation du programme, marqué par d'importants retards et surcoûts.
Enfin, M. Brégier s'est dit "favorable" à la privatisation partielle de l'aéroport de Toulouse, où est situé le siège de l'avionneur européen.
Début décembre, le gouvernement a officialisé le choix du consortium Symbiose, composé de deux fonds d'investissement chinois, comme "acquéreur pressenti" de la part de 49,9% mise en vente cet été par l'Etat, moyennant 308 millions d'euros.
"Les Chinois et leurs partenaires investissent beaucoup d'argent et vont essayer de développer cet aéroport", a souligne M. Brégier, ajoutant s'être "assuré que, quel que soit le repreneur, l'avenir d'Airbus (sur ce site) était assuré".