L'Etat va investir 450 millions d'euros dans l'achat d'une vingtaine de nouveaux trains pour remplacer les vieux Corail sur la ligne Bordeaux-Toulouse-Montpellier-Marseille, a annoncé jeudi le ministre délégué aux Transports Clément Beaune.
L'État va investir 450 millions d'euros dans l'achat d'une vingtaine de nouveaux trains pour remplacer les vieux Corail sur la ligne Bordeaux-Toulouse-Montpellier-Marseille.
C'est une des lignes les plus en difficulté de France, en termes de retard et de qualité de service. L'Etat va prendre à sa charge un très fort investissement de 450 millions d'euros (...) pour acheter de nouvelles rames et mettre en place un centre de maintenance.
Clément Beaune - ministre des transports
Des trains à bout de souffle
"Une vingtaine de trains vont être commandés pour équiper la ligne, avec une livraison début 2027", a-t-il précisé. L'annonce de cette commande était très attendue, car les vieux trains Corail en service sur cette liaison sont à bout de souffle. La SNCF a déjà acheté pour le compte de l'État 28 trains au constructeur espagnol CAF, destinés aux lignes Intercités Paris-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont. Le contrat comprend 75 rames en option, dont une partie est prévue pour Bordeaux-Marseille.
Ces trains doivent être construits dans l'usine alsacienne de Reichshoffen, que CAF a récemment rachetée au groupe français Alstom. En attendant la livraison des nouveaux trains, M. Beaune dit avoir demandé à la SNCF "des améliorations à très court terme".
Nous allons renforcer la maintenance de la climatisation. Nous allons tester la peinture blanche sur les trains pour lutter contre la chaleur et équiper toutes les gares de fontaines à eau", a-t-il assuré. Nous allons également augmenter les effectifs de sûreté de 25% et le nombre d'agents par train qui seront deux sur 75% des trajets.
Clément Beaune - ministre des transports
En attendant la ligne TGV Bordeaux-Toulouse
La transversale Bordeaux-Toulouse-Montpellier-Marseille fait partie des "trains d'équilibre du territoire" (TET), plus connus sous le nom d'Intercités, subventionnés par l'État et exploités par SNCF Voyageurs avant une prochaine ouverture à la concurrence. Sur le terrain local, Clément Beaune a indiqué que le projet de RER bordelais devrait recevoir 150 millions d'euros de l'État, sur une enveloppe de 800 millions envisagée pour tous les RER métropolitains sur la période 2023-2027.
Quant à la ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse, "tous les ingrédients sont là pour que le projet démarre" en commençant par les aménagements ferroviaires aux abords de ces deux villes, a-t-il estimé. La branche Bordeaux-Dax "se fera un peu plus tard", selon lui.
(avec AFP)