La commune de L’Union près de Toulouse va mettre en place des capteurs pour mesurer les ondes 4G et 5G. Des données qui seront mises à disposition de la population.
La 5G se déploie en France et ne cesse d’inquiéter la population. Des élus avaient ainsi demandé un moratoire. Marc Péré, le maire de L'Union, fait partie de ces maires qui souhaitaient obtenir du temps avant l’installation des antennes 5G sur le territoire. Faute d’avoir été entendu, il va installer un système de mesure des ondes sur sa commune.
Au total, quatre capteurs seront installés sur des lampadaires à quatre mètres de hauteur. "Cela permettra de vérifier si il y a des dépassements, explique Marc Péré, et les données seront publiques. Les gens pourront savoir ce qui se passe dans leur environnement." Le parlement des écoles de la ville (assemblée d'enseignants, de parents et d'élèves) pourrait également décider d’équiper les groupes scolaires de capteurs supplémentaires.
C'est la société toulousaine Exem qui propose cette solution. "Sur une ville comme L'Union, il n'y a pas beaucoup d'émetteurs," explique le PDG Guilhem Astre. "Il faut mailler les zones intelligemment entre les champs électromagnétiques et les endroits à forte densité de population. Le capteur donne une indication de l'évolution du niveau d'exposition".
Autonomes en énergie, les capteurs de l'entreprise Exem mesurent les ondes 12 fois par jour. Ces mesures qui s'expriment en volt par mètre sont envoyées sur un serveur et les données sont mises en ligne sur le site observatoires des ondes.
L’étude a été réalisée et sera présentée au conseil municipal du 14 avril. Le coût pour la ville est de 10 000 euros par an. Le déploiement devrait avoir lieu avant l’été. Quatre grandes villes (Paris, Marseille, Bordeaux, Nantes) ont commencé à tester ces capteurs. L’Union serait la première ville de France à utiliser cet observatoire sur l’ensemble de la commune.
L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a entamé des études pour évaluer les risques sanitaires liés à l’exposition des populations. Il s'agit notamment de vérifier les risques liés aux fréquences utilisées dans le cadre des premiers déploiements de la technologie 5G en France, autour de 3,5 GHz puis les éventuelles conséquences des fréquences qui seront utilisées ultérieurement autour de 26 GHz. Mais les résultats ne seront pas connus avant fin 2021.