La "génération sacrifiée" dans la rue à Toulouse contre la loi El Khomri

Après s'être mobilisée sur les réseaux sociaux depuis trois semaines, la contestation est descendue ce mercredi 9 mars dans la rue. 10 000 manifestants selon la police et 20 000 selon les organisateurs ont défilé dans les rues de Toulouse ce matin, parmi lesquels beaucoup de jeunes.

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Ce mercredi 9 mars est une journée test avec la mobilisation étudiante et lycéenne contre la loi El Khomri. La loi El Khomri déçoit cette jeunesse qui avait été le thème de campagne de François Hollande. Des milliers de personnes dont des jeunes étudiants et lycéens ont défilé dans les rues de Toulouse pour montrer leur mécontentement. 

Étudiants, lycéens et jeunes salariés, se proclamant "génération sacrifiée", ont défilé mercredi dans plusieurs villes de France, contre le "coeur de projet pourri" de la réforme du code du travail.

La pluie n'aura pas empêché les jeunes de défiler. Une armée de parapluie a avancé dans les rues de la Ville rose toute la matinée.

Si t'aimes pas El Khomri, viens manifester sous la pluie !" 


Marteaux, sifflets, ballons... L'objectif ? Faire du bruit pour faire entendre leur colère et leur résitance face au projet de loi El Khomri.  "Nos vies, nos vies valent plus que leurs profits." 

Selon la Police, ils étaient quelque 10 000 manifestants, le double selon les organisateurs, à avoir bravé les éléments pour traverser à la mi-journée le centre de Toulouse et clamer "Résistance" au projet de loi travail signé par la ministre Myriam El Khomri.


Une jeunesse "sacrifiée" mais surtout redoutée.

Le CPE, il y a dix ans, reste dans la mémoire de la gauche comme une des victoires qui ont permis de lever une génération de militants. Le chef de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) de l’époque, Bruno Julliard, est d’ailleurs aujourd’hui adjoint à la mairie de Paris.

Pour ces jeunes qui ont manifesté aujourd'hui à Toulouse et dans d'autres villes du département, "le coeur du projet est pourri". Dimanche dernier, Manuel Valls a rappelé l’importance du chômage chez les moins de 25 ans. Il a martelé que le texte est élaboré pour eux, qu'il va dans leur sens.



Pour les habitués des CDD et de l’intérim Que Nenni ! Le Premier ministre promet plus d’embauches en CDI, quand eux perçoivent dans ce texte davantage de précarité. 

"On sait ce que c'est que d'avoir des conditions de travail de merde" car "un étudiant sur deux travaille"
, a renchéri Hugo Fiaschi, étudiant en deuxième année de géographie au Mirail. 

Les jeunes, qui n’ont plus confiance ni en la gauche de gouvernement ni en l’avenir, se retrouveront dans la rue encore. Ce sont eux que l’exécutif devra d’abord convaincre s’il veut un débat serein sur les améliorations du texte. "C'est le coeur du projet qui est pourri. Tant qu'il est là, on restera dans la rue", a déclaré Simon B, 24 ans, en master de sociologie à l'Université Le Mirail et livreur intérimaire.
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