Jeudi 1er décembre, à Toulouse comme partout en France, les associations se mobilisent dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le Sida. Comme chaque année, Act-up Sud-Ouest et Grisélidis appellent au rassemblement en soutien aux personnes vivant avec et touchées par le virus.
"Pour nous le Sida c’est politique", explique Guy Molinier, membre d’Act-up Toulouse. "Les politiques ont la possibilité par les lois et leur pouvoir d’accompagner des personnes pour lutter contre la discrimination et que l’on en finisse avec le Sida".
Dans le cadre de cette journée de lutte contre le SIDA, jeudi 1er décembre, l’association appelle au rassemblement à 19 heures devant le métro Jean-Jaurès à Toulouse.
L’association alerte notamment sur l’importance d’intensifier les programmes de prévention et d’éducation à la sexualité avec un constat inquiétant de la chute des dépistages du VIH/sida.
Stop aux politiques discriminantes
Act-up dénonce les politiques actuelles qui "discriminent certaines populations. Politique de répression contre les travailleurs du sexe, contre l’usage de drogues ou encore contre les populations de migrants, il faut dire stop à ces politiques répressives qui vont à l’encontre des solutions que l’on propose pour en finir avec le SIDA".
L’association demande la mise en place d’une vraie politique de solidarité et le rétablissement des cotisations à la sécurité sociale pour financer l’hôpital public.
Prévention et recherche
Selon Guy Molinier, membre d’Act-up Toulouse, les politiques discriminantes éloignent certaines populations du système de santé.
Ce jeudi 1er décembre, les militants seront aussi mobilisés pour défendre l’accès aux soins et une meilleure communication sur la maladie. "On a aujourd’hui des outils, des traitements qui permettent de contrôler le virus. Des moyens thérapeutiques avec des nouveaux traitements moins invalidants que les premiers traitements des années 90. Des traitements qui permettent aux personnes séropositives de ne plus contaminer leurs partenaires. Un traitement comme outil de prévention, il faut continuer à financer la recherche et trouver un jour un vaccin".
Vivre avec le Sida
Aujourd’hui on peut vieillir avec le Sida mais les conditions de vie de certaines personnes se dégradent. Beaucoup partent à la retraite avec des minimas sociaux. "Vieillir avec le VIH, c’est un parcours de vie haché et des conditions de vie très précaires. Les gens sont obligés de faire des choix entre se soigner, se nourrir ou se loger". Avec la crise aujourd’hui, la situation s’aggrave pour ces populations déjà fragilisées.
Enfin, Guy Molinier, dénonce le manque d’informations sur la maladie et sa transmission auprès du jeune public. L’absence aussi de véritables campagnes de communication plus grand public. "L’Éducation nationale doit se mobiliser pour informer les jeunes qui entrent dans la sexualité. On a tous les outils aujourd’hui pour se protéger et les moyens de communication mis en place par les autorités sont aujourd’hui insuffisants".
À Toulouse, dans le cadre de cette journée mondiale de lutte contre le SIDA, d’autres associations organisent différents évènements.
Les membres de l’association France Solidarité seront présents ce jeudi 1er décembre dans le quartier de Bagatelle, place Anthonioz de Gaule (Centre commercial de Bagatelle) de 15h00 à 18h00. Des préservatifs et d’autres outils de prévention du VIH seront distribués gratuitement.
Fin 2021, on estime à 38,4 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH.