Jérôme Wyss, condamné début juillet à 105 heures de travail d'intérêt général et 100 euros d'amende pour les morsures infligées par l'un de ses chiens à 4 policiers, ne peut pas récupérer ses chiens placés en fourrière. Une pétition a été lancée.
Une pétition en ligne demande au maire (LR) de Toulouse Jean-Luc Moudenc de restituer à Jérôme Wyss la propriété de ses cinq chiens, placés en fourrière municipale depuis le 3 juin dernier.Un arrêté municipal du 22 juin, signé par Françoise Roncato, adjointe au maire chargée des animaux dans la ville, dépossède ce SDF des droits de propriété sur ses animaux, dont l'un est décédé en fourrière début juillet.
Un long feuilleton
L'affaire remonte au 3 juin dernier où lors d'une intervention de la police municipale place de la Daurade, le jeune SDF est interpellé et 4 policiers sont légèrement blessés par des morsures de chiens. Rapidement, des témoins de la scène contestent que le SDF ait lâché ses chiens sur les policiers. Jugé début juillet par le tribunal correctionnel de Toulouse, Jérôme Wyss a été condamné à 105 heures de TIG et 100 euros d'amende, mais la justice a retenu qu'il n'avait pas intentionnellement lâché ses chiens."Un abus de pouvoir"
Les pétitionnaires dénoncent un "abus de pouvoir" de la part de la mairie de Toulouse : "Votre arrêté municipal piétine la présomption d’innocence car il est publié le 22 juin alors que les faits sont jugés le 3 juillet. Nous ne vous demandons que le respect des décisions de Justice, car ni le Procureur ni la Juge n’ont réclamé la confiscation des chiens de M. Wyss, alors que la loi les y autorisait. (...) Votre décision ne s’appuie sur aucun rapport d’observation comportementale et n’atteste en rien la dangerosité des animaux. M. Le Maire, votre décision est un abus de pouvoir et un acharnement à l’égard de Jérôme Wyss qui ne nous semble coupable que d’une chose : être sans-abri et résider avec ses chiens sur le site de la Daurade".Ils affirment également que le SDF a désormais un logement et peut accueillir ses chiens dans de bonnes conditions et qu'ils s'engage à faire adopter les plus petits. Enfin, la pétition réclame que les frais de 40 jours de fourrière soient pris en charge par la ville.
Malgré nos nombreuses sollicitations, la mairie de Toulouse n'a pas répondu à nos questions sur ce sujet.