L'Etat vient de vendre les 9,5 hectares du CEAT à Toulouse Métropole pour 6,32 millions d'euros, soit une décote de 61 %. Une vente possible avec la loi Duflot qui implique la construction de logements sociaux.
Le Centre d'essais aéronautiques de Toulouse (ou CEAT) ) était un centre d'expertise et d'essais au sol de systèmes et équipements aéronautiques, dépendant du ministère de la défense français. Il est maintenant situé à Balma à l'est de Toulouse après avoir été implanté dans le quartier Jolimont pendant presque 60 ans. Il s'appelle aujourd'hui le centre DGA Techniques Aéronautiques (ou DGA TA).
Les terrains de Jolimont sont inoccupés depuis les années 2000. 9,5 hectares à deux stations de métros du centre ville et à un kilomètre du centre ville. La vente du CEAT à Toulouse Métropole se monte à 6,32 millions d'€, une bouchée de pain rendue possible par une décote de 61% grâce à la loi Duflot. Cet accord est le premier en France depuis la promulgation de cette loi relative à la mobilisation du foncier public il y a un an. Une vente finalisée lors de la visite de François Hollande à Toulouse le 9 janvier 2014.
Que va devenir le terrain du CEAT ?
Dans un premier temps, les bâtiments industriels désaffectés vont être démolis et les terrains dépollués. Les équipements sportifs sont conservés. Le CEAT s'inscrit dans un nouveau projet urbain, le Toulouse Euro Sud Ouest, qui s'adosse à l'arrivée à l'horizon 2024 de la LGV à Toulouse. Ce projet est inscrit comme d'intérêt majeur dans le futur projet de loi ALUR ( accès au logement et un urbanisme rénové), actuellement en discussion au Parlement.
A terme, 750 logements pour toutes les catégories sociales vont être construits ainsi que des équipements et des commerces de proximité. Le projet d'urbanisme sera construit en concertation avec les associations de quartier.
Quid de l'ISAE ?
Les terrains occupés par l'Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace (fusion de Sup'aéro et de l'Ensica) vont être libérés fin 2015. Toulouse Métrople, là aussi, sera acquéreur avec encore une fois une décote issue de la loi Duflot. Le bâtiment art déco sera conservé. Le reste sera transformé en logements, bureaux et équipement.