Covid. Occitanie : le pass sanitaire obligatoire pour tous dans les salles de cinéma et lieux de spectacle

A compter de ce lundi le pass sanitaire sera obligatoire dès le premier client dans les salles de cinéma et de spectacle. Jusqu'à présent, certains lieux y échappaient en limitant la jauge à 49 personnes. Réactions à Toulouse.

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A compter de ce lundi, le pass sanitaire sera la règle pour tous les lieux de culture et de loisirs, quelque soit le nombre de spectateurs. Jusqu’à présent des cinémas et des théâtres notamment, avaient réussi à y échapper en limitant volontairement le nombre de clients à 49. Depuis le 21 juillet, le pass sanitaire était devenu obligatoire dans ces lieux à partir de 50 personnes accueillies.

A partir de lundi, il est donc étendu (pour les plus de 18 ans) aux cafés, restaurants,avions, trains, autocars pour les longs trajets, aux foires et salons professionnels. Et le pass devient obligatoire dès le premier client.

L'impossibilité de contôler matériellement et philosophiquement

A Toulouse, certains professionnels se sentent dans l’impasse. C’est le cas au théâtre du Grand Rond.
Le directeur du développement ne sait pas encore comment cela va se passer. L’équipe doit se réunir, mais d’un point de vue philosophique, les associés de cette coopérative disent ne pas pouvoir contrôler des spectateurs.
"Le théâtre du Grand Rond existe depuis 20 ans et il s’est construit sur une volonté d’accueillir tout le monde. Et là, sans concertation, on nous demande de trier des gens à l’entrée et éventuellement de les refuser. C’est d’une extrême violence. Cela n’a pas été débattu ni dans la société ni dans notre profession " dit Eric Vanelle."Cela n’a rien à voir avec le fait d’être pour ou contre mais dans une démocratie on doit discuter."

Matériellement, ce théatre qui peut accueillir 120 personnes ne peut pas non plus s'organiser pour mettre du personnel pendant une demi-heure à l’entrée de la salle pour vérifier les pass. Il faudrait alors recruter quelqu’un et cela n’est pas possible. Pour autant, il n’est pas question pour l'équipe de se mettre hors la loi. A la veille de la mise en place de cette nouvelle disposition, c'est donc l'incertitude.

Faire face à la crise

Au cinéma Utopia, dans le quartier Borderouge, on attend aussi les décrets ministériels qui doivent confirmer la fin des jauges à 50 personnes. "Ce n’est pas agréable, ce n’est pas notre métier", dit Cecile Van Morisse, projectionniste. "On n’a pas envie de contrôler les gens, mais s’il faut le faire alors on le fera", dit la jeune femme qui s’inquiète plus pour la fréquentation des salles qui pourrait baisser avec cette nouvelle contrainte.
Quant à elle, d’un point de vue personnel, elle explique qu’elle s’est faite vacciner à contrecœur. Elle ne voulait pas arrêter de travailler. Et puis elle s’est rendue compte au vu de la pandémie que ce n'était plus une question de choix. "Après deux ans de crise il faut faire face", dit-elle.

Une semaine de tolérance

Pour permettre aux professionnels, chargés des contrôles à l'entrée de leurs établissements, de "s'approprier" ce nouvel outil qui prend la forme d'un QR code, il y aura une semaine de tolérance et de rodage, a annoncé le gouvernement.
"Le pass et la progression de la vaccination devraient nous éviter d'autres couvre-feux et confinements", a souligné le ministre de la Santé Olivier Véran dans le Parisien dimanche.

Une personne utilisant le pass d'un proche sera passible d'une amende de 4e classe de 750 euros (forfaitisée à 135 euros si elle est réglée rapidement), un montant qui passe à 1.500 euros en cas de récidive dans les 15 jours, a également précisé le gouvernement.
 

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