Le Toulouse Football Club (TFC) dévoile vendredi 4 août une première en France pour un club professionnel de football : un partenariat stratégique et technique avec le FC Harlem (New York, USA) pour les cinq prochaines saisons. L'objectif : ouvrir les portes du foot professionnel aux talents cachés américains.
Le Toulouse Football Club (TFC) et le FC Harlem établi à New York,viennent de sceller, vendredi 4 août, un partenariat exceptionnel pour les cinq saisons à venir. Une première entre un club professionnel français et une formation américaine.
Développer les talents américains
"Le Toulouse Football Club s'engage ainsi à apporter son soutien actif au développement de l'académie du FC Harlem ainsi que de son programme d'élite. De plus, le club contribuera à la création d'un programme Grassroot spécialement conçu pour les jeunes âgés de 6 à 12 ans, dédié exclusivement à la communauté du club New Yorkais" indique un communiqué de presse.
Remy Loret, directeur du développement du football au sein du Toulouse Football Club, endossera le rôle de consultant technique, jouant "un rôle essentiel dans le développement et la mise en œuvre des différentes initiatives."
Selon, le président du club toulousain, Damien Comolli, cet "engagement envers le FC Harlem, englobe le développement de ses talents jusqu'à l'excellence sportive, en plus de la mise en place d'un programme social et sociétal au service de la communauté d’Harlem."
Le "Soccer" un sport de "blancs privilégiés"
Cet accord technique est le premier du genre pour un club de quartier aux États-Unis, selon le directeur exécutif du FC Harlem, Irvine Smalls : "Nous croyons que des communautés comme celles de Harlem et du Bronx, qui regorgent de talents encore non identifiés et sous-développés, peuvent apporter une réelle valeur ajoutée au plus haut niveau professionnel, que ce soit sur le terrain ou à des postes de direction."
"Aux Etats-Unis, il y a un potentiel de talents qui est globalement sous-estimé" souligne Antoine Latran, spécialiste de la MLS, fondateur du site Culture Soccer.
Car au contraire de nombreux pays à travers le monde, le football aux USA a été durant longtemps un sport de "blancs privilégiés".
Payer pour jouer
"La formation y coûte excessivement chère car ce sont souvent des clubs privés, constate Antoine Latran. Des clubs de MLS ont des centres de formation gratuits mais c’est assez récent. Lorsque tu n’es pas admis dans l'un de ces derniers, tu dois aller jouer au foot dans les académies privées qui coûtent plusieurs milliers de dollars par an. C’est un problème qui restreint le développement du foot aux Etats-Unis, surtout pour les classes les plus pauvres.Tout cela c’est le système du "pay to play"." Payer pour jouer.
Clint Dempsey, star de la sélection américaine dans les années 2000 en est, peut-être, de la façon la plus tragique, un exemple. Comme le rapporte cet article du Dailymail, sa sœur aînée, Jennifer, était si douée au tennis qu'elle était sur le point de devenir professionnelle. Sa famille avait pris la décision difficile de lui allouer leurs maigres ressources, au détriment du jeune Clint. Mais la jeune fille décèdera quelques mois plus tard de maladie. Un décès qui permettra à Clint Dempsey d’intégrer une académie et de devenir un joueur professionnel...
Le FC Harlem s'efforce de briser ces chaînes en offrant une formation de football accessible aux jeunes, principalement issus des communautés noires et latines.
La collaboration est une opportunité pour le club New Yorkais mais aussi pour le TéFéCé. Après le développement de la date, les Violets se donnent l'opportunité de dénicher un nouveau filon, encore non exploité, de futurs joueurs pro.