Un mois et demi après sa dernière sortie en Ligue 1, le Téf a retrouvé son public, le temps d'un match amical. Gratuit et disputé sur l'annexe du Stadium, le match a déplacé un nombre important de supporters. S'il est difficile d'évaluer la qualité d'une équipe lors d'un match de préparation, les supporters se sont montrés à la hauteur.
D'une certaine manière, Toulouse a joué le premier match européen de sa saison 2023-2024, ce mercredi 19 juillet. Supporters, rassurez-vous, vous n'avez pas raté le premier match de Ligue Europa de votre équipe. Seulement un match de préparation disputé sur l'annexe du Stadium face au FC Andorre, pensionnaire de deuxième division espagnole.
Une affluence impressionnante
Sur le papier, rien qui ne fasse rêver les foules, convenons-en. Pourtant, les supporters violets se sont déplacés en nombre sur le petit terrain, habituellement foulé les pensionnaires du centre de formation. Avant que les portes n'ouvrent, à 18h30, une impressionnante file d'attente fait craindre aux spectateurs que la phrase "entrée dans la limite des places disponibles" publiée sur les réseaux sociaux du club, ne prenne effet. Alors qu'une importante chambrée s'est nichée tout autour de la main courante et dans la maigre tribune démontable, les retardataires et les plus malins, sont restés à l'extérieur de l'enceinte, sur le pont Pierre de Coubertin qui offre un meilleur angle de vue. "Y a du monde, ça fait plaisir" commente un homme vêtu d'un short militaire en regardant dans cette direction.
Un mois et demi après avoir quitté leurs joueurs, les fans avaient noté cette date dans leur agenda. "On est content de les retrouver" nous confie une petite bande munie des maillots de la saison écoulée. Dans la foule, van den Boomen, Healey ou Dejaegere sont toujours là, sur les dos des fans. Le mercato bat son plein, mais pour l'instant, c'est surtout dans le sens des départs que le Téf est actif. "Roualt va partir au Bayern" s'emballe un jeune homme, vite calmé par son compère, taquin, : "Ouais ouais, au Congo aussi". Pas certain que ces informations aient été vérifiés.
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"C'est qui le petit là ?"
Sur la pelouse, c'est une équipe très remaniée qui s'avance pour disputer la première période. "On va voir que des jeunes, les recrues viennent à peine d'arriver" nous prévient-on. Autour de la main courante, les commentaires habituels "bien joué" ou "le pressing !" sont remplacés par des "c'est qui le petit là?". Un "petit" particulièrement, Edhy Zuliani, tape dans l'œil de plusieurs personnes, avec ses courses et ses passes précises. Le Brésilien, Rafael Ratao, est également l'un des seuls à se distinguer. Mais son avenir inquiète dans le public. Va-t-il rester ? La porte est ouverte à un départ.
En parlant de départ, l'homme au short militaire et son binôme s'interrogent toujours quant à celui de Philippe Montanier. "Déjà en décembre, il avait failli se faire virer. Puis le départ de Debève ça l'a pas aidé". En attendant, son remplaçant, Carles Martinez Novell, chaussures jaunes aux pieds, gesticule sur son banc et distille ses conseils. À la pause, son équipe fait toujours jeu égal avec les Andorrans (0-0).
Ces Andorrans qui personne ne connaissait au coup d'envoi font pourtant bonne impression. Si l'on nous promettait un festival offensif, "4-0 et encore je pèse mes mots", avant le coup de sifflet inaugural, on en est bien loin. Les hommes de la Principauté mettent en difficulté les locaux et malgré la proximité avec le public, ne font pas état des "ramenez-nous des cartouches de cigarettes" qui émanent de la main courante. La blague était facile, mais elle fait un tabac.
Quatre matchs amicaux encore au programme
La seconde période n'est pas plus prolifique que la première et quelques craintes se font déjà entendre. "On avait un des meilleurs milieux de terrain de Ligue 1 et là ça va être dur" regrette un adolescent au maillot floqué Chaïbi. Les deux équipes, se livrent un combat équilibré, et se quittent sur un score nul et vierge (0-0), sans être parvenu à mettre en danger l'autre.
Quatre matchs amicaux sont encore au programme, le Werder Brême (samedi 22 juillet), Norwich (mardi 25 juillet), Osasuna (samedi 29 juillet) puis la Roma (dimanche 6 août). De quoi laisser du temps à l'équipe pour se connaître, et aux supporters, pour réviser le nom des nouveaux joueurs.
