Le voyagiste toulousain Fram a très nettement réduit ses pertes sur l'exercice 2013-2014, les ramenant nets à 1,8 million d'euros contre 35 millions un an plus tôt, selon un communiqué.
La perte opérationnelle a été réduite à environ 9 millions d'euros, contre 22,6 millions sur l'exercice précédent, ce qui traduit "la dynamique de redressement positive engagée par le groupe" toulousain depuis 2012, a estimé Fram au lendemain d'une réunion du conseil de surveillance.
Le groupe basé à Toulouse, qui avait cumulé 70 millions d'euros de pertes nettes entre 2010 et 2012, a notamment vu son activité de tour-opérating revenir à l'équilibre après plusieurs années dans le rouge. Le chiffre d'affaires global a continué de baisser en 2013, de 10,2% à 408 millions d'euros, en partie parce que l'offre catalogue a été resserrée pour éliminer les produits et destinations les moins rentables.
Fram, qui emploie 3.200 salariés, a par ailleurs réduit ses coûts et ses frais de structures et cédé plusieurs actifs ces derniers mois, dont des hôtels en Espagne, pour faire rentrer de l'argent frais dans les caisses et couvrir les pertes de
2013 et 2014. "Le redressement de Fram est consécutif aux décisions stratégiques prises par le groupe en 2012" et "la performance 2013 montre la capacité de Fram à mobiliser ses forces dans un contexte historique international dégradé", a estimé Georges Vialard, membre du directoire
Le groupe s'était séparé à la fin mars de son patron spécialiste des missions de retournement d'entreprise, Thierry Miremont, nommé en juin 2013. Auparavant, c'est Olivier de Nicola qui avait amorcé en 2012 le repositionnement du groupe. Fram a fait voyager 410.000 clients l'an dernier dans des destinations du bassin méditerranéen ou plus lointaines, dont le Maroc, les Iles grecques, les Canaries ou la Croatie, une nouvelle offre dans son catalogue.
Le groupe veut désormais croire à un retour rapide à "un Ebitda et un résultat net positifs". Il table notamment sur une reprise de l'activité en Tunisie, l'une de ses destinations historiques, très en berne depuis le printemps arabe. Fram, groupe familial, réitère son intention d'ouvrir son capital à de nouveaux investisseurs. "Le redressement incontestable des comptes de Fram envoie un signal extrêmement positif", a estimé Marie-Laurence Vieuille-Feral, membre du directoire
du groupe.