Les poissons d'eau douce, plus sensibles que les autres organismes aux changements climatiques pourraient ne plus parvenir à remonter les rivières. C'est ce que suggère une étude menée par des chercheurs toulousains.
Les poissons d'eau douce sont plus sensibles que les autres organisme aux changements climatiques. C'est ce que viennent de démontrer
des chercheurs du laboratoire Évolution et diversité biologique (CNRS/Université Paul Sabatier Toulouse III/ENFA). En France, les poissons des rivières remontent les cours d'eau pour lutter contre ces changements. Mais plus ils sont importants, moins ces animaux arrivent à remonter les rivières rapidement. Tandis que les isothermes montrent des remontées moyennes en altitude de 57 m par décade depuis les années 80, les 32 espèces de poissons étudiées ne sont remontées en moyenne que de 13.7 m par décade.
Ces résultats ont été obtenus grâce à l’analyse des données décrivant les peuplements de poissons des rivières françaises, récoltées à l'échelle de la France depuis plus de trente ans par l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema). Publiés sur le site de la revue Ecography (en anglais), ils suggèrent que les espèces de poissons d’eau douce pourraient ne pas être capables de suivre leur niche climatique.