Depuis la rentrée de septembre, les parents qui récupèrent leurs enfants en retard au Claé dans les écoles de Toulouse (Haute-Garonne) peuvent être sanctionnés d'une amende de 30 euros. La mesure avait été vivement critiquée. La mairie dresse un premier bilan "positif".
Depuis la dernière rentrée dans les écoles publiques toulousaines, les parents retardataires qui viennent récupérer leurs enfants au-delà des horaires prévus risquent une pénalité de 30 euros. La mesure est en place depuis quatre mois et visiblement, elle fonctionne.
Effet dissuasif garanti
La mairie a dressé un premier bilan. "C'est très positif." explique Marion Lalane-de-Laubadère, première adjointe au maire en charge des écoles, dans les colonnes de La Dépêche du Midi. "Entre septembre et décembre 2024, nous avons envoyé quelque 400 courriers d'avertissements pour des retards. On atteignait auparavant 150 à 200 retards par semaine". Les premières amendes de 30 euros apparaîtront sur les factures du mois de janvier.
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8 000 retards l'an dernier
À titre de comparaison, l'année précédente, sur la même période, les 211 Claé de la ville avaient enregistré trois fois plus de retards. Sur toute l'année scolaire, ce sont 8 000 retards qui avaient été observés dans les garderies municipales.
Avec ce dispositif, la Mairie de Toulouse projette un nombre de retards divisés par 2 à 4 sur l’année scolaire en cours, par rapport à la dernière.
Une sanction injuste
Au moment de son application, la mesure avait fait couler beaucoup d'encre. Les avis des parents étaient partagés. Certains approuvaient, d'autres y étaient opposés, demandant carrément son retrait. «On n’est pas d’accord. Au lieu d’instaurer un dialogue on met une sanction en place. Et 30 euros ça pèse sur un budget des familles surtout dans ces moments difficiles avec l’inflation », regrettait Aziz Aboularab Vice-président de la FCPE 31.
À #Toulouse Moudenc invente une amende de 30 euros pour les parents qui auraient du retard pour récupérer leur enfant au CLAE.
— François Piquemal (@FraPiquemal) July 4, 2024
Où comment s’en prendre aux habitants qui ont des emplois peu flexibles et loin de leur domicile et de l’école des enfants. pic.twitter.com/2bJtCLZ3WU
Le fait de centaines de familles
20 à 28 000 écoliers toulousains fréquentent chaque jour les centres de loisirs après la classe. Les enfants sont pris en charge jusqu’à 18h30. Les retards ne sont le fait que de quelques centaines de familles. Mais pour l'adjointe au maire de Toulouse Marion Lalane-de Laubadère, cela génère des frais supplémentaires et une désorganisation du service.
"Nous nous devions de réagir face aux comportements inadmissibles d'une minorité de parents manquant de respect pour le service public et la vie personnelle des animateurs des CLAE. Aujourd’hui, je me réjouis que l'effet dissuasif de l’annonce de cette mesure ait déjà permis, ces derniers mois, une prise de conscience massive… Une démonstration de l'efficacité de la démarche, et un désaveu pour ceux qui, se trompant de combat, défendaient, en dépit du bon sens, une minorité qui s'affranchissait des règles de la vie en société. » a déclaré le maire Jean-Luc Moudenc.