Comment s'achève Mai 68 à Toulouse ? En juin, pour commencer. Dans l'euphorie, puis dans la surprise. Et malgré les résultats électoraux, avec un bilan positif pour la plupart des acteurs de ce printemps révolutionnaire.
25 Mai 1968, les manifestants toulousains réclament la démission du Président De GaulleLe mouvement de grève touche tous les secteurs jusqu'aux boulangers et aux vendeuses des grands magasins.
On parle de prendre Le Capitole, de faire la Commune de Toulouse.
La vague surprend même les initiateurs.
Le temps du reflux
Quelques jours plus tard, De Gaulle siffle la fin de ce que la droite appelle la récréation. L'Assemblée est dissoute le 30 Mai, jour d'une grande manifestation de ses soutiens, y compris à Toulouse. Les contestataires de l'époque n'ont pas vu venir ce sursaut, ce reflux des gaullistes.
Notre nuit des barricades
La jeunesse toulousaine pourtant n'abandonne pas. Dans la nuit du 9 au 10 juin, elle joue elle aussi son air des pavés. Pour les leaders étudiants, cette nuit signe la fin d'une période exceptionnelle.
La vague de la droite
Les 23 et 30 juin, on vote pour élire les nouveaux députés. La victoire de la droite est un raz-de-marée qui balaie ce que les autorités qualifieront plus tard de vaguelettes.
Drôle d'oraison funèbre pour le plus important mouvement social de la France du 20ème siècle, une révolution culturelle qui vit éclore la liberté d'expression, le droit des femmes et la libération sexuelle...entre autres.
Vidéo : le reportage de Marie Martin et Olivier Denoun