La mairie de Blagnac veut règlementer l'installation des compteurs Linky sur sa commune. Elle vient de publier un arrêté municipal pour que ses administrés puissent refuser la pose de ce type de compteurs communicants. C'est la première commune de la métropole toulousaine à avoir cette démarche.
Après plusieurs communes d'Ariège et du Gers, Blagnac sera la première ville de la métropole toulousaine à prendre un arrêté sur les compteurs Linky. Publié le 17 mai, cet arrêté permet aux administrés de la commune de choisir d'accepter ou refuser la pose de ce compteur, et l'accès à leur propriété.
Le maire de Blagnac, Joseph Carles, s'appuie sur les directives de la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) relatives au traitement des données de consommation détaillée pour justifier cet arrêté. Il permet aussi à l'usager de stipuler son refus par lettre simple à Enedis.
Déjà plus de 500 communes ont pris ce type d'arrêté dit "anti-Linky" en France. Au niveau régional, le tribunal administratif de Pau a annulé en avril dernier l'arrêté pris par la mairie de Louslitges, dans le Gers.
Depuis le déploiement le 1er décembre des compteurs communicants Linky, des communes et des collectifs d'usagers dénoncent leur installation. Certaines associations comme les Robins des toits craignent un impact sur notre santé à cause des rayonnements électro-magnétiques. Le non-respect des libertés individuelles est aussi soulevé par les opposants.
Un citoyen toulousain a même écrit une lettre ouverte au maire de Toulouse pour lui demander de refuser l'installation de ces nouveaux compteurs sur la ville.
Selon Enedis, 740 000 compteurs Linky doivent être installés en Haute-Garonne d'ici à 2021.