Le conseil municipal de Toulouse doit autoriser vendredi le maire Jean-Luc Moudenc à porter plainte contre l'Etat pour obtenir réparation des préjudices subis pendant la manifestation du 21 février.
C'est l'image de Toulouse, principalement dans les médias, qui est en cause. Le maire UMP de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, va demander vendredi au conseil municipal de la ville de l'autoriser "à engager toute action à l'encontre de l'Etat afin que la ville obtienne réparation des préjudices qu'elle a subis lors de la manifestation du 21 février 2015", selon le texte de la délibération N°62 qui sera mise aux voix (et adoptée sans surprise par la majorité de droite) lors du conseil municipal.
En clair, la ville de Toulouse devrait porter plainte contre l'Etat, Jean-Luc Moudenc estimant que l'Etat a une part de responsabilité dans les dégradations qui ont été commises lors de la manifestations de soutien aux zadistes le samedi 21 février, au cours de laquelle des casseurs s'en sont pris à une vingtaine de boutiques du centre-ville, à des motos et scooters, à du mobilier urbain et à des distributeurs bancaires.
Pour la ville de Toulouse, "l'image de Toulouse est à nouveau ternie par des événements qui ne peuvent être imputables qu'à la seule responsabilité de l'Etat, et dont les répercussions négatives sont considérables sur l'image et sur l'attractivité économique et touristique de notre territoire".
Cette plainte intervient alors que l'Etat, par l'intermédiaire du préfet Pascal Mailhos, a déjà indiqué qu'il pendrait à sa charge financière la réparation des dégâts commis sur des biens non-assurés et après la condamnation en justice de plusieurs casseurs à des peines alors jusqu'à plusieurs mois de prison ferme.