La 4ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes dans les rues de Toulouse ce 9 janvier 2020. Enseignants, cheminots, avocats,... ils étaient entre 14 000 et 120 000 à défiler.
La nouvelle journée de manifestations interprofessionnelle pour réclamer le retrait de la réforme des retraites s'est traduite par des dizaines de cortèges en Occitanie et partout en France à l'appel d'une intersyndicale menée par la CGT et FO qui ferraille depuis plus d'un mois avec l'exécutif.
A Toulouse, le cortège s'est élancé à 10 heures de Saint Cyprien pour rejoindre le Monuments aux Morts. Enseignants, avocats, cheminots, électriciens, gaziers et gilets jaunes ont marché dans le calme. Selon la police, ils étaint 14 000. Les syndicats annoncent le chiffre de 120 000.
En fin de défilé, des gaz lacrymogènes ont été tirés par la police vers la gare Matabiau.
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— Barreau de Toulouse (@BarreauToulouse) January 9, 2020
? Pour un droit à la retraite, pas un retrait du droit !
"Cette réforme va augmenter les cotisations, baisser les pensions, faire disparaître des milliers de cabinets et créer des déserts judiciaires et juridiques." @ManuelFuret https://t.co/iS07Vzz1fa
Caisse de solidarité pour les grévistes
La CGT cheminot a profité de la mobilisation pour ouvrir une caisse de solidarité afin de financer les jours non travaillés des grévistes. La SNCF, où le taux de grévistes a bondi jeudi à 32,9% (6,8% mercredi), et deux-tiers des conducteurs, annonçait un trafic "très perturbé", avec 60% des TGV, 40% desTER et un tiers des Transilien en circulation.
Des syndicats déterminés
La suite du mouvement sera décidée lors d'une réunion jeudi soir, après la manifestation parisienne. Laurent Berger, le secrétaire général du premier syndicat français, a réaffirmé son opposition à l'introduction d'un âge pivot dans le projet de réforme des retraites."La question de l'équilibre ne nous désintéresse pas, mais on ne peut pas la traiter par une mesure injuste que cet âge pivot. Si l'âge pivot reste dans la loi, pour la CFDT, c'est non, c'est clair", a-t-il déclaré au 36e jour de mobilisation contre le projet. Martinez (CGT) a dénoncé l'"attitude provocatrice" du gouvernement, exprimant des "doutes sur sa volonté de discuter".