Manifestations violentes : le maire de Toulouse réclame un dispositif de remboursements des dégâts pour les commerçants

Info France 3 Midi-Pyrénées - Dans un courrier commun, le maire de Toulouse et le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie demandent au ministre de l'Intérieur un dispositif particulier de prise en charges des remboursements des dégâts des manifestations de ces dernières semaines.

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Jean-Luc Moudenc, maire UMP de Toulouse, et Alain Di Crescenzo, le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) de Toulouse, réclament un "dispositif particulier de prise en charge des remboursements" des dégâts des manifestations violentes de ces dernières semaines à Toulouse. Ils en ont fait la demande officielle à Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, dans un courrier que nous avons pu consulter.

"Semaine après semaine, écrivent-ils, les Toulousains sont (...) victimes de préjudices matériels conséquents et assistent, chaque week-end, à des scènes de guérilla urbaine. (...) Le bilan financier ainsi que le manque à gagner pour des commerces du centre-ville déjà en souffrance du fait de la mauvaise conjoncture économique persistante, sont catastrophiques en particulier à l'approche de la période des fêtes de fin d'année". 

Affirmant être interpellés "quotidiennement par des commerçants et des riverains qui (leur) font part de leur désarroi", le maire et le président de la CCI demandent donc au ministre de mettre en place un dispositif de prise en charge des remboursements des dégâts.

Depuis le début du mois de novembre, la ville de Toulouse a été en effet le théâtre de plusieurs manifestations, notamment les samedis après-midi, principalement pour dénoncer les violences policières après la mort de Rémi Fraisse et s'opposer au projet de barrage de Sivens. Le 6 novembre une manifestation d'agriculteurs pour dénoncer notamment la directive nitrates a également paralysé une partie de la ville.

Les dégâts de ces différentes manifestations se sont limités principalement à des équipements publics (abribus, panneaux publicitaires, etc) ou à des biens privés mais ciblés le plus souvent sur des agences bancaires (vitrines ou distributeurs) exceptés des poubelles incendiées. 

Les commerçants ou restaurateurs du centre-ville ont eux rarement subi de dégâts matériels en revanche ils ont du baisser le rideau pendant plusieurs heures, certains plusieurs samedis d'affilée. C'est ce manque à gagner qui sera le plus difficile à mesurer et à se faire rembourser. 

Pour les biens publics, l'Etat dispose d'une responsabilité en cas d'émeutes. Pour le manque à gagner d'un commerçant qui ferme son magasin pendant une manifestation, rien n'est en revanche prévu.

Le courrier de Jean-Luc Moudenc et Alain Di Crescenzo a été envoyé le 1er décembre dernier. Ce mardi 10 décembre, le ministre de l'Intérieur n'avait pas encore répondu aux deux signataires. 

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