Menaces, insultes, violences : le lycée professionnel Gallieni de Toulouse sous très haute-tension

La situation serait devenue invivable au Lycée Gallieni de Toulouse. Les 135 enseignants sont en grève ce mardi pour alerter le rectorat. 200 des 1200 élèves scolarisés instaurent un climat de violence au quotidien. Et le mal-être est important.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
"Comprenez bien que vous allez compter des morts". Les mots sont forts, mais pour les enseignants du Lycée professionnel et technologique Gallieni, ils sont le reflet d'une réalité quotidienne devenu ingérable. Des mots choisis et pesés dans un contexte professionnel qu'ils ne supportent plus.

Des humiliations quotidiennes

Agressions verbales, physiques, impossibilité de faire cours. Élèves, professeurs et personnels sont terrorisés par une minorité de 200 élèves qui imposent leur loi. La situation des 1000 autres étudiants et de leurs enseignants s'est dégradée au fil des années, jusqu'à devenir insupportable. "Certains d'entre nous, nous confie l'un des grévistes, pleurent en arrivant le matin, en partant le soir sur le parking" et de rajouter "la cafétéria, certains couloirs sont devenus des zone de non-droit, il faut adopter leurs codes pour pouvoir être tranquilles".
"L’établissement draine entre autre, la population de 4 collèges situés dans des quartiers où règnent des difficultés sociétales, elles se  répercutent".

Des professeurs déterminés

"27 nouveaux professeurs sur 135 sont arrivés à la rentrée. Certains viennent d'établissements réputés difficiles de la région parisienne. Ils sont effarés devant les incivilités et les actes qu'ils constatent dans l'établissement".

Les difficultés du lycée ne sont pas nouvelles : plus de 10 ans selon les personnels les plus anciens. La violence est montée d'un cran et le mal-être avec.
C'est une bagarre générale dans une classe avant les vacances de Noël qui a été l'événement de trop. Les 135 professeurs ont alors exercé leur droit de retrait. Avant de déposer un préavis de grève ce mardi. Une délégation a rencontré des responsables au rectorat. Les mots ont été crus : "Des malheurs vont arriver" ont-ils notamment expliqué à leur administration, si rien n'est fait pour lutter contre cette violence enkystée au sein de l'établissement.

Le rectorat pro​met des mesures

Le rectorat a promis de prendre des mesures dans les jours qui viennent. Les grévistes demandent des personnels pour un encadrement renforcé. Une reconnaissance de la souffrance au travail des professeurs. Et la labellisation du lycée en politique de la ville pour pouvoir bénéficier de moyens supplémentaires.
Les professeurs prévoient de reprendre la travail demain, mais sont prêts a se remettre en grève s'ils n'obtiennent pas satisfaction.

Contacté, le rectorat n'a pour l'instant pas répondu à nos sollicitations.

Reportage :

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information