Les professionnels de la fleur entrent dans une période capitale pour leur activité. Avec la Toussaint qui approche, les ventes de chrysanthèmes représentent un enjeu important. Entre une floraison divergente à cause de la météo, les habitudes des consommateurs, et la volonté de casser les codes, le secteur est en évolution.
Dans les allées du site de production Bianchini à Saint-Jory (Haute-Garonne), des fleurs de toutes les couleurs garnissent le sol. Ce grossiste du sud-ouest envoie des commandes par dizaines de milliers chez ses clients partenaires. Une période cruciale avec la fête de la Toussaint - où l'on se recueille auprès des défunts - vendredi 1e novembre.
"Des produits que l'on sait bien faire en France"
Les deux derniers étés ont engendré une production différente entre 2023 et 2024. L'année dernière, les chrysanthèmes ont poussé rapidement et en longueur grâce au climat chaud. "Cette année, c'était plus clément avec de la pluie et des températures moins élevées. Là, on a des plantes plus modérées dans la croissance" détaille Laurent Bianchini, le gérant.
Le mois d'octobre représente 25% des ventes annuelles sur ses deux sites de production. Il a prévu d'envoyer 100 000 chrysanthèmes, 90 000 cyclamens et 500 000 petits pots de pensées, soit un total de 700 000 fleurs. "C'est important de vendre de la fleur française, d'axer sur la proximité" estime le grossiste. "Ce sont des produits que l'on sait bien faire en France, avec qualité et technicité. On ne le met pas assez en avant."
Une tendance à "la composition florale" pour la Toussaint
Parmi ses clients, Jérôme Barrière possède deux boutiques à Montauban (Tarn-et-Garonne) et Agen (Lot-et-Garonne). Il a commandé environ 1 500 chrysanthèmes à Laurent Bianchini. Un chiffre fixe pour le moment, qui peut varier selon les ventes.
Depuis le 23 octobre et jusqu'au 10 novembre, ses clients peuvent acheter cette fleur, mais pas seulement. "Cette année, j'ai tendance à me prononcer pour la composition florale. On voit qu'il y a une belle assise, sur la durée" estime-t-il.
"La période est importante en volumes. Après, c'est beaucoup de préparation pour offrir un éventail de couleurs, de choix de produits. Il y aussi de la manutention pour présenter un bel étal."
Jérôme Barrière, fleuristeà France 3 Occitanie
Une consommation à l'équilibre
À chaque période de la Toussaint, la question de la consommation se pose. Y-aura-t-il toujours autant de clients pour rendre hommage aux défunts ? "On a l'impression que la tendance est à la baisse mais comme il y a moins de producteurs, ça s'équilibre" juge Jérôme Barrière, qui parle d'une "génération vieillissante mais présente".
L'activité de ce fleuriste devrait s'accélérer à partir de mardi, à trois jours de la Toussaint.